La fréquence des différents types des néphropathies glomérulaires (NG) est variable d’un pays à l’autre et même dans un pays donné et avec le changement du mode de vie.

L’objectif de cette étude est de déterminer le profil épidémiologique des néphropathies glomérulaires et leurs évolutions dans le temps dans notre population.

Il s’agit d’une étude descriptive, rétrospective au service de néphrologie du CHU Ibn-Rochd de Casablanca incluant tous les patients hospitalisés au service de néphrologie du 15 septembre 2020 au 15 mars 2021.

Résultats 93 patients ont été hospitalisés entre le 15 septembre 2020 et le 15 mars 2021. L’âge moyen était de 39±17,8 ans. Le sexe ratio F/M était de 1,02.

La clinique était dominée par le syndrome néphrotique impur dans 35,5 % des cas (n=33), suivi du syndrome glomérulaire dans 17,2 % des cas (n=16), l’insuffisance rénale 15,1 % (n=14), syndrome néphrotique 9,7 % (n=9), protéinurie et la GNRP étaient moins fréquentes dans 5,5 % des cas (n=5) chacune.

71 Biopsies ont été réalisées au services soit 76,3 %, La principale étiologie était la néphropathie lupique (NL).

22 patients soit 23,7 % n’ont pas été biopsiés, chez ces patients 6,5 % sont arrivés au stade d’insuffisance rénale chronique terminale (n=6), 6,5 % n’avaient pas d’indication à la biopsie (n=6) ; 5,4 % étaient admis pour discussion thérapeutique (n=5), 3,2 % avaient une thrombopénie (n=3) et 2,2 % étaient de mauvais pronostic (n=2)

L’évolution était favorable dans 58,1 % des cas (n=54) stationnaire dans 22,6 % (n=21), 7,5 % des patients sont décédés (n=7) et 5,4 % ont été déclaré IRCT (n=5) et le reste était perdu de vue.

L’approche épidémiologique des maladies glomérulaires demeure insuffisamment développée dans notre pays. L’évolution vers l’IRCT a été retrouvé chez 5,4 % des cas, ceci doit nous interroger soit sur les moyens de diagnostic précoce ou les moyens thérapeutiques.