L’utilisation thérapeutique des éléments et produits du corps humain a toujours suscité de vives interrogations quant à la balance à respecter entre un devoir de protection des donneurs et une finalité thérapeutique impérieuse pour un patient. Notre corps, s’inscrit dans une relation d’altérité, puisqu’il incarne la personne, relation parfois d’ordre thérapeutique, pour soi ou pour autrui. Alors objet de don, le corps requiert une protection. Pour autant, si l’éthique du don repose sur des éléments axiologiques, protecteurs communs, le champ du don d’éléments du corps humain est vaste et évolutif. Les différents types de dons possèdent chacun leurs spécificités et leurs propres référentiels qui incitent à une réflexion pragmatique, collective, à laquelle chaque individu devrait être en mesure de participer de manière éclairée.

The therapeutic use of elements and products of the human body has always raised serious questions about the balance to be respected between a duty to protect donors and a compelling therapeutic purpose for a patient. Our body is part of a relationship of otherness, since it embodies the person, a relationship that is sometimes therapeutic, for oneself or for others. As an object of gift, the body requires protection. However, if ethics of donation is based on common axiological and protective elements, the field of donation of human body parts is vast and evolving. Each type of donation has its own specificity and its own references, which requires pragmatism, collective reflection, in which everybody should be able to participate in an informed manner.