Focalisé autour différentes questions, ce travail est une contribution à l’analyse d’une problématique multidimensionnelle soulevée par l’interdiction d’avorter en Algérie. Afin de démonter l’inadéquation et l’inapplicabilité de nos choix moraux en matière d’avortement, il convient d’explorer l’approche sur laquelle s’est basée sa législation, et présenter l’éventail des enjeux éthiques, juridiques, philosophiques et scientifiques soulevés. La valeur inviolable accordée à la vie de l’embryon, depuis sa conception dans le courant malékite, occupe une place de choix dans la présente discussion. Le propos posé a été remis en question par une perspective purement scientifique. Les prétextes apportés en conséquence pourront contribuer à concilier deux intérêts opposés, celui de la mère et de l’enfant à naître. Afin de sortir de l’impasse et en vue d’agir également de façon éthique, je conclurai par proposer d’emprunter une approche de réflexion plus moderne séculière faisant intervenir une pluralité d’acteurs et de disciplines soit l’approche bioéthique.

Focused around different questions, this work is a contribution to the analysis of a multidimensional problem raised by the ban on abortion in Algeria. In order to demonstrate the inadequacy and inapplicability of our moral choices in terms of abortion, it is necessary to explore the approach on which its legislation was based, and to present the range of ethical, legal, philosophical and scientists raised. The inviolable value accorded to the life of the embryo from its conception in the Malikite current occupies a prominent place in this discussion. The point made was questioned by a purely scientific perspective. The pretexts provided as a result may help to reconcile two opposing interests, that of the mother and the unborn child. In order to break the deadlock and also to act ethically, I will conclude by proposing to take a more modern secular approach to reflection involving a plurality of actors and disciplines, namely the bioethical approach.