L’augmentation des nouveaux cas de cancer du sein dans un monde aux ressources sanitaires limitées fait de l’hypofractionnement en radiothérapie mammaire un enjeu majeur de santé publique. De récents résultats d’essais randomisés évaluant l’hypofractionnement extrême pour la radiothérapie adjuvante du sein en totalité ou l’irradiation partielle du sein sont susceptibles de modifier nos pratiques. Nous rapportons ici une revue des effets secondaires et des résultats oncologiques obtenus dans ces essais majeurs et présentons notre programme d’implémentation clinique. Pour l’irradiation du sein en totalité, avec dix ans de suivi, chez des patientes à faible risque de récidive, l’essai UK-FAST a démontré l’absence de différence significative de toxicité entre une fraction hebdomadaire de 5,7Gy sur cinq semaines et 50Gy en 25fractions sur cinq semaines. Avec cinq ans de suivi, l’essai FAST-Forward a montré la non-infériorité en termes de taux de contrôle local de cinq fractions sur une semaine (5,2Gy par fraction) et40Gy en 15 fractions actions sur trois semaines avec une toxicité acceptable. Pour l’irradiation partielle accélérée du sein, chez les patientes atteinte de cancer à faible risque, plusieurs études randomisées ont confirmé que l’hypofractionnement extrême est une option valide. Notre programme “One Week Breast Radiotherapy”, propose un parcours-patient sur une semaine incluant la préparation et la réalisation d’une radiothérapie délivrant cinq fractions de 5,2Gy dans le sein (26Gy) chez des patientes sélectionnées suivie prospectivement. Plusieurs schémas de radiothérapie mammaire en hypofractionnement extrême sont validés et peuvent être proposés dans un processus de décision médicale partagée chez des patientes informées, sélectionnées pour lesquelles les contraintes dosimétriques protocolaires sont respectées.

Due to the continuously increasing number of newly diagnosed breast cancer and limited health resources hypofractionated radiotherapy is a major topic. Recent results from randomized clinical trials assessing extreme hypofractionated radiotherapy for whole or partial breast radiotherapy are practice changing. Here we report toxicity and oncological outcomes from major recent trials of extreme hypofractionated breast irradiation and present an ongoing prospective implementation program. For whole breast irradiation, with a 10 years follow up, the UK-FAST trial demonstrated no significant difference in toxicity between a once weekly 5 fractions (5,7Gy/fr) regimen and a conventional 50Gy/25fr regimen. With a 5 years follow up, the FAST-Forward trial showed non inferiority on local control for a 5 fractions over 1 week (5,2Gy/fr) regimen versus standard 40Gy/15fr over 3 weeks with safe toxicity profile. For accelerated partial breast irradiation, in low-risk breast cancers patients, several phase III randomized trials confirmed that extreme hypofractionation is a valid option. With our “One Week Breast Radiotherapy” program, we propose the implementation of a one-week full workflow preparing and delivering 5 fractions over 1 week (26Gy) in selected patients with prospective follow-up. Several extreme hypofractionated breast radiotherapy regimens are validated and can be routinely discussed with patients in a share decision-making process following patient selection criteria and dosimetric constraints.