Faut-il surveiller différemment les patients claudicants ou en ischémie critique après revascularisation ? - 26/09/21
Résumé |
La surveillance des patients en ischémie critique (IC) est renforcée : le pronostic vital et le pronostic fonctionnel sont engagés à court terme. À un an, 25 % des patients sont guéris, 20 % sont toujours en ischémie critique, 30 % sont amputés et 25 % sont décédés. Chez les claudicants, le taux d’amputation majeure à 5 ans est de 1 à 3,3 % chez les non diabétiques, supérieur chez les diabétiques. La surveillance après intervention est assurée par la clinique, la mesure de l’index de pression systolique (IPS) et l’examen écho-Doppler. L’évaluation clinique, (outre celles des facteurs de risque cardiovasculaire, de l’observance du traitement médical et de l’arrêt du tabac), doit inclure une réévaluation des symptômes des membres du patient, de son état fonctionnel, de son état clinique. L’Index de Pression Systolique (IPS), de sensibilité médiocre chez les sujets âgés ou diabétiques avec des artères distales calcifiées, doit être pratiqué dès lors qu’il était interprétable avant intervention. L’indice de pression à l’orteil (IPO) est un substitut efficace, en termes de sensibilité et de spécificité. Une minoration sensible (0,15) après le geste doit faire évoquer une détérioration. Une sténose inférieure à 50 % ne modifie pas l’IPS tout en augmentant le risque d’occlusion. L’écho-Doppler est l’examen complémentaire de choix après revascularisation. Son efficacité à dépister une récidive et/ou l’aggravation d’une lésion adjacente sera essentiellement dépendante de l’intervention pratiquée, avec une sensibilité correcte dans le pontage veineux fémoro-poplité, plus discutée dans les gestes de revascularisation endovasculaire sous-inguinale, et sans doute assez équivalente à la surveillance clinique pour les pontages prothétiques du même niveau. Le rythme de surveillance sera fonction de l’état clinique, du type de revascularisation et de sa localisation (sus-inguinale, sous-inguinale ou sous-poplitée). La proposition d’un échodoppler à 1 mois, 6 mois, 1 an, chez un patient ayant bénéficié d’un geste sous-inguinal, paraît logique du fait du risque important de sténose, d’occlusion ou d’aggravation d’une lésion non traitée par choix, toutes techniques confondues. Une anomalie lors du premier examen, la présence d’une ischémie critique est une indication d’un suivi clinique renforcé, d’un examen écho-Doppler à 3 mois. Une information précise doit être délivrée, après intervention et lors des examens, du risque d’une récidive ou d’une aggravation brutale, notamment après revascularisation fémoro-poplitée et/ou poplitée et sous-poplitée. Le risque est lié, dans le pontage, à la qualité des anastomoses et du matériel utilisé. Le délai de prise en charge pour une recanalisation possible est court.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ischémie critique, Surveillance, Revascularisation, Membres inférieurs
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Vol 46 - N° 5S
P. S12 - octobre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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