Prise en charge de la maladie thromboembolique veineuse associée au cancer en Île-de France en 2021 : résultats d’une enquête régionale de pratiques professionnelles - 26/09/21
Résumé |
La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est une complication fréquente et la seconde cause de décès chez les patients atteints de cancer. Sa prise en charge spécifique repose sur des recommandations de bonne pratique clinique (BPC). L’objectif de cette enquête prospective était d’analyser les pratiques professionnelles en Île-de-France et de déterminer les besoins des professionnels de santé. Un questionnaire de dix items a été créé par un groupe de travail composé de représentants des unions régionales des professionnels de santé (URPS pharmaciens et infirmiers), de médecins spécialistes et de patients sous l’égide du réseau régional de cancérologie d’Île-de-France ONCORIF. Ce questionnaire a été diffusé par mail entre septembre 2020 et janvier 2021 et était accessible via le site internet du Réseau. L’analyse statistique a été effectuée via le logiciel Excel. Quatre-cent-quatre-vingt-dix-neuf professionnels de santé ont répondu à l’enquête, dont 237 (14,5 %) médecins, 203 (40,7 %) infirmiers et 57 (11,4 %) pharmaciens, exerçant principalement en milieu libéral (65,5 %). Les résultats montrent qu’une majorité de professionnels de santé (57,9 %) n’a pas connaissance des recommandations spécifiques de BPC pour la prise en charge de la MTEV associée au cancer. Dans 78,6 % des cas, les héparines de bas poids moléculaires sont prescrites en première intention à des doses adaptées au poids et à la fonction rénale, en adéquation avec les recommandations de BPC des sociétés savantes. La surveillance biologique inclut le plus souvent la surveillance de la numération plaquettaire (66 %) mais rarement celle de la fonction rénale (26,9 %), alors que celle-ci est indispensable. Une information sur les avantages et inconvénients du traitement n’est délivrée que dans 36,6 % des cas. La majorité des professionnels de santé estime que la diffusion de plaquettes d’information (71,1 %), les formations par e-learning (77 %) et des programmes d’éducation thérapeutique des patients (67,7 %) constitueraient des vecteurs d’acculturation des professionnels et des patients. Les résultats de cette enquête soulignent qu’il persiste une méconnaissance des recommandations de BPC pour la prise en charge de la MTEV associée au cancer, source de rupture de la continuité des soins. La diffusion d’informations pertinentes par divers vecteurs pourrait contribuer, dans l’avenir, à améliorer de façon significative les pratiques professionnelles et in fine la prise en charge des patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie thromboembolique veineuse, Cancer
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Vol 46 - N° 5S
P. S53 - octobre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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