L'ovaire a une double fonction, exocrine avec l'ovulation et endocrine avec la sécrétion de stéroïdes sexuelles. Le bon fonctionnement ovarien aboutissant à un cycle ovulatoire nécessite une parfaite intégrité de l'axe hypothalamo-hypophyso-ovaro-utérin. L'exploration du fonctionnement ovarien débute par un interrogatoire minutieux et un examen clinique précis (général, développement pubertaire, examen mammaire et gynécologique si possible) avec la recherche de trouble du cycle menstruel. L'évaluation clinique est complétée par des explorations biologiques si possible en début de cycle avec, en premier lieu, un dosage de l'estradiol associé à celui des gonadotrophines. Devant un trouble du cycle, le taux des gonadotrophines oriente vers une origine centrale ou périphérique d'un hypogonadisme. Le dosage des androgènes, réalisé devant un trouble du cycle avec hyperandrogénie clinique, a bénéficié, ces dernières années, du développement d'une nouvelle technique plus performante : la spectrométrie de masse couplée à une chromatographie liquide à haute performance. Par ailleurs, l'amélioration et l'uniformisation du dosage de l'hormone anti-müllerienne (AMH) est également une avancée prometteuse pour l'évaluation de la réserve ovarienne. Bien que l'AMH semble correctement corrélée au compte des follicules antraux, l'exploration échographique des ovaires garde une place centrale et d'autant plus intéressante avec le développement de nouvelles technologies (3D, semi-automatique) dans l'exploration de la fonction ovarienne. L'amélioration de ces explorations complémentaires, contribuant à une meilleure évaluation ovarienne, facilite la pratique clinique en particulier pour le diagnostic des anomalies du fonctionnement ovarien tels que l'aménorrhée ou autre trouble du cycle associé ou non à l'hyperandrogénie ou encore l'évaluation de la réserve ovarienne, par exemple, après cancer.