Le cancer bronchique est la tumeur maligne la plus fréquente, son pronostic est sombre avec un taux de guérison à 5 ans qui est passé de 6 % dans les années 1960 à 15 % seulement dans les années 1990. La chirurgie reste le traitement de référence, mais elle n'est réalisable que pour une petite minorité des patients (environ 25 %). Après chirurgie, le taux de survie n'est que de 25 %, ce qui justifie la recherche actuelle de traitements adjuvants, tant pour le contrôle de la tumeur primitive que de la dissémination métastatique. Dans ce contexte, la chimioradiothérapie prend toute son importance, soit à titre exclusif, pour les patients non opérés (tumeur non résécable ou patient non opérable pour raisons médicales), soit à titre préopératoire. Cette revue rappelle les essais pivots de la chimioradiothérapie exclusive du cancer bronchique non à petites cellules non métastatique. Lorsque la chimioradiothérapie est exclusive, des progrès notables sont observés grâce à l'amélioration des techniques d'irradiation et des drogues disponibles, associés selon des schémas novateurs au prix d'une augmentation des effets secondaires. II semble se confirmer que le schéma d'association concomitante soit optimal, même si des améliorations sont attendues. Il faut aussi compter sur les progrès récents dus à la radiothérapie de conformation, qui fait espérer un nouvel accroissement des résultats.

Lung cancer is the most frequent form of malignant tumours. The prognosis is poor with a 5-year cure rate which increased from approximately 6% in the sixties to only 15% in the nineties. Surgery remains the reference treatment but only a small minority of patients (about 25%) present with operable disease. The post-surgical 5-year survival is only 25%, providing the rationale for the current research on adjuvant treatments for control of both local and metastatic disease. In that context, the combination of radiotherapy and chemotherapy, commonly referred to as chemo-radiotherapy, has assumed considerable importance : either exclusively in inoperable patients (inoperable tumour or patients inoperable for medical reasons), or pre-operatively. This article reviews the results of the pivotal definitive chemoradiotherapy studies in non-metastatic non-small-cell lung cancer. With exclusive chemoradiation, the concomitant scheme seems to be the most favourable, results issued from randomised studies are expected to confirm that point. An increased toxicity is observed, and the advent of conformal therapy may allow another survival gain. Optimal treatments integration will be necessary.