Le consentement est un concept incontournable qui régit actuellement les relations, tant au niveau sociétal qu’individuel. Expression de l’autonomie de la personne, il fonde depuis plusieurs décennies la relation entre médecin et patient. Pour être valide, il doit être libre, éclairé et prononcé par une personne compétente, excluant, de fait, une proportion importante des personnes âgées fragiles porteuses de troubles cognitifs. Pendant la pandémie, de vives tensions sont apparues entre les nécessités parfois contraignantes de sécurité collective, le respect du principe de justice et le respect du consentement individuel. Le consentement est ainsi apparu plus que jamais comme un acte s’inscrivant dans un contexte sociétal, reflétant une autonomie relationnelle.

Consent is an inescapable concept that currently governs relationships at both societal and individual level. It is an expression of personal autonomy, and has for several decades been the basis of the doctor-patient relationship. To be valid, consent must be free, enlightened and pronounced by a competent person, thereby excluding a large proportion of frail elderly people with cognitive disorders. During the pandemic, strong tensions arose in nursing homes between the sometimes the restrictive requirements of collective safety, the respect for the principle of justice and the respect of individual consent. Thus, consent appeared more than ever as an act playing out in a societal context, and reflecting relational autonomy.