Les acteurs de la psycho-oncologie sont nombreux : cancérologues, psychiatres, psychologues. Le rôle respectif de ces différents acteurs, l'entente nécessaire entre eux pour répondre aux besoins des patients, sont ici exposés. Les besoins quantitatifs dépendent du nombre de patients mais également de la dispersion des services qui les prennent en charge. Le manque de cancérologues ou de personnel soignant de cancérologie ne peut en aucun cas être compensé par une équipe de psycho-oncologie dont le rôle de soutien est complémentaire à celui des équipes techniques. L'équipe de psychiatres et psychologues peut être intégrée dans l'équipe de cancérologie ou constituer une unité autonome. L'articulation des équipes de psycho-oncologie en réseau commun à plusieurs établissements est encore peu répandue. L'appel à des unités de psychiatres ou psychologues extérieurs non spécialisés en cancérologie apparaît comme une alternative moins satisfaisante. Actuellement, un quart des 94 centres français de l'enquête du groupe Epac ne disposent ni de psychiatres ni de psychologues. La même enquête a montré que 20 % des patients demandent un entretien avec un psychologue ou un psychiatre mais que la moitié seulement peut l'obtenir. À ces besoins en personnel s'ajoutent des besoins en formation, tant des psychiatres ou psychologues que des cancérologues eux-mêmes. À ce prix seulement, nous pourrons répondre aux besoins légitimes exprimés par les patients et par leur entourage.

Many specialists are acting for psychological support : oncologists, psychologists, psychiatrists. Their respective role and the necessary good adjustment between actors are discussed. Quantitative requirements depends on number of patients and dispersion of medical units. The insufficient number of oncological staff cannot be compensated by the psycho-oncological team whose action is complementary of the technical staff support. The psycho-oncological team may be integrated in the oncology unit or autonomous. A network organisation is still uncommon. The intervention of external units of psychiatry, not specialised in oncology, is a less satisfying solution. Actually, 25% of the 94 French centres have neither psychiatrist nor psychologist. The same investigation has shown that 20% of patients request a consultation with a psychiatrist or a psychologist, but only half of them obtain it. There is also a need of formation as well for psychiatrists and psychologists as for oncologists. All that is necessary to satisfy the demand of support of patients and of their family.