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Expérimentation d’une semaine de dépistage et de prévention chez les adolescents de 16 à 25 ans aux substances psychoactives les plus répandues (tabac, alcool, cannabis) - 06/11/21

One-week screening and prevention experiment in adolescents aged 16 to 25 for the most common psychoactive substances (tobacco, alcohol, cannabis)

Doi : 10.1016/j.neurenf.2021.07.009 
H. Caron a, A. Sellier-Petitprez b, M. Ariza b,
a Université de Picardie Jules Verne, 3, rue des Louvels, 80000 Amiens, France 
b Département de médecine générale, Université de Picardie Jules Verne, 3, rue des Louvels, 8000 Amiens, France 

Auteur correspondant. 26, place Henri IV, 60300 Senlis, France.26, place Henri IV, 60300 Senlis, France.

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Résumé

But de l’étude

Le conseil minimal et l’évaluation motivationnelle semblaient des leviers sous utilisés en soins premiers pour sensibiliser les 16-25 ans sur leurs addictions aux substances psycho-actives. L’objectif était d’expérimenter un dépistage systématique des addictions par les médecins généralistes chez les adolescents et d’évaluer l’impact du conseil minimal sur la motivation à l’arrêt.

Patients et méthode

Une étude interventionnelle multicentrique, réalisée auprès de jeunes de 16-25 ans a été réalisée en Picardie. Elle a comparé la répartition des stades motivationnels de Prochaska chez des jeunes patients se présentant en cabinet de médecine générale, avec celui d’autres jeunes patients recevant un conseil minimal lors de leur consultation. Les médecins recrutés ont été formés aux techniques de prévention par courriers standardisés.

Résultats

L’étude retrouvait une expérimentation du tabac chez 68 % des 206 jeunes recrutés avant intervention, sans motivation d’arrêt chez 58 % des fumeurs. L’expérimentation du cannabis était conséquente (43 %), et 8 % des jeunes présentaient un usage nocif ou une dépendance à l’alcool. La dispensation du conseil minimal par le médecin a permis une évolution de la motivation selon le stade de Prochaska vers le sevrage (p<0,001), 23 % des jeunes se situant au stade de « préparation » après intervention contre 5 % avant intervention.

Conclusion

Cette étude pragmatique a montré l’intérêt du conseil minimal sur la motivation à arrêter une substance psycho-active. Cette démarche rapide et transposable en pratique courante mérite d’être généralisée par les acteurs de soins premiers.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Introduction

Consumption of psychoactive substances among young people aged 16 to 25 is a common practice, with deleterious consequences on the development and health. Minimal counseling and motivational assessment seem to be underused levers in primary care to educate 16-25 years olds about their addictions to psychoactive substances. In order to accentuate its preventive role in this difficult-to-access population, and to test the feasibility of systematizing minimal advice, the experimentation of a week of prevention with generalization of adapted minimal counseling in adolescents was justified.

Objectives

Propose a screening action for addictions by general practitioners in adolescents aged 16 to 25 and assess the impact of its experiment on motivation to quit, according to the Prochaska stages, in patients who benefit from it.

Method

A multicenter intervention study, carried out among young people aged 16-25, was carried out in France. The distribution of motivational stages of Prochaska was compared in young patients presenting to a physician's office, along with that of other young patients receiving minimal advice during their consultation. The 34 physicians recruited were trained in prevention techniques through standardized letters.

Results

The study found experimentation with tobacco in 68% of 206 young people recruited before the intervention, with no motivation to quit in 58% of smokers. Experimenting with alcohol before 25 was the norm (91%), and the one for cannabis was extensive (43%). More alarmingly, 8% of the young people exhibited harmful use or dependence on alcohol. The experimentation stage included 38 patients. The dispensing of minimal advice by the physician allowed a change in motivation depending on the stage of Prochaska towards weaning (P<0.001), 23% of young people being at the “preparation” stage after intervention against 5% before intervention. The minimal advice appeared for the physicians to be a simple and achievable tool because it was quick and compatible with the consultation time.

Conclusion

This pragmatic study showed convincing results from the minimal advice given in general medicine on the motivation of 16-25 years old to quit a psychoactive substance. This rapid approach, which can be transposed into current practice, deserves to be generalized by those involved in primary care. It would be interesting to evaluate the repeated evaluation of the motivational stage and the effectiveness of minimal counseling on a larger scale and over a longer period.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Addiction, Motivation, Conseil minimal, Essai pragmatique, Médecine générale, Adolescent, Prévention secondaire

Keywords : Addictions, Motivation, Minimal advice, Pragmatic clinical trial, General practice, Adolescent, Secondary prevention


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Vol 69 - N° 7

P. 380-386 - novembre 2021 Retour au numéro
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