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Expérience en vraie vie concernant le service rendu et la sécurité des tests allergologiques cutanés dans le cadre des toxidermies aux macrolides - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.536 
Marie Veron 1, , Damien Lannoy 2, 3, Selma Azib 1, Sophie Gautier 4, Delphine Staumont-Sallé 1, 3, Frederic Dezoteux 1, 3
1 Service de Dermatologie 
2 Institut de pharmacie, CHU Lille 
3 Université de Lille 
4 Service de pharmacovigilance, CHU Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Peu de données en vraie vie sont rapportées dans la littérature concernant l’exploration des toxidermies aux macrolides et apparentés. Nous présentons notre expérience lilloise des tests cutanés allergologiques au cours des toxidermies aux macrolides et leurs apparentés lincosamides et streptogramines (MLS), afin d’en évaluer le service rendu au patient et la sécurité de réalisation.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective au sein du service de Dermatologie du CHU de Lille, à partir d’une base de données clinico-pharmacologique. Les patients inclus avaient bénéficié de tests cutanés allergologiques (patch test ou prick test ou intradermoréaction) suivis si négativité d’un test de provocation orale (TPO), entre janvier 2008 et aout 2020, pour l’exploration d’une toxidermie aux MLS.

Résultats

Sur 823 patients testés toutes molécules confondues, 124 ont été testés aux MLS. Notre population d’étude comportait 74 % de femmes (n=92/124). L’âge moyen était de 49 ans. Le délai médian de réalisation des tests était de 15 mois. Les tests allergologiques étaient positifs dans 27 % des cas (n=34/124). Parmi les patients négatifs ayant bénéficié d’un TPO, il existait 5 % de faux positifs (n=3/57), donc une VPN de 94,7 %. On observait 50 % des patients (n=62/124) testés pour une suspicion d’hypersensibilité immédiate (HSI) dont 63 % (n=39/62) d’urticaires, et 50 % (n=62/124) pour une hypersensibilité retardée (n=62/124), dont 47 % (n=29/62) d’exanthèmes maculopapuleux, 19 % (n=12/62) de pustulose exanthématique aiguë généralisée, 6 % (n=4/62) de nécrolyses épidermiques toxiques et 5 % (n=3/62) de DRESS. La molécule la plus souvent positive était la spiramycine dans 48,5 % (n=18/37). Seuls 8 % des patients (n=3/37) présentaient un profil de réactions croisées entre MLS, et on retrouvait 30 % (n=37/124) de co-sensibilisation à une autre classe thérapeutique (dont 38 % aux bêtalactamines), concernant des HSI dans 38 % (n=14/37). Le test le plus réalisé était les prick-tests (n=114), mais celui plus souvent positif était les IDR dans 26 % (n=19/72). L’innocuité des tests allergologiques est confirmée dans notre étude, avec seulement 7,2 % (n=9/124) d’évènements indésirables (anxiété, hyperthermie, HTA, malaise…), toujours bénins, survenant dans 55 % (n=5/9) pour des suspicions d’HSI. Parmi les 47 patients contactés par téléphone pour le suivi (tests négatifs ou incomplets), 34 % (n=16/47) avaient repris un MLS (majoritairement la Pristinamycine) sans aucune réaction cutanée rapportée, mais 35 % (n=13/31) n’en avait pas repris par peur, malgré des tests négatifs.

Discussion

Les tests allergologiques cutanés présentent un bon profil de sécurité dans l’exploration des toxidermies aux MLS et permettent un service rendu important au patient. Les IDR semblent indispensables dans la stratégie d’exploration.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Clindamycine, Macrolides, Pristinamycine, Test allergologique, Toxidermies


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Vol 1 - N° 8S1

P. A114-A115 - décembre 2021 Retour au numéro
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