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Dépistage précoce des mélanomes par dermoscopie digitale séquentielle : étude observationnelle rétrospective en vie réelle - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.546 
Sophie Vuillemin 1, , Nicolas Jumez 1, Blanche Bergeret 1, Myriam Marque 1, Bernadette Ovtchinnikoff 1, Laurent Meunier 2, Pierre-Emmanuel Stoebner 1
1 Dermatologie, CHU Nîmes, Nîmes 
2 Dermatologie, CHU Montpellier, Montpellier, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La dermoscopie digitale séquentielle (DDS) est utile au diagnostic précoce des mélanomes des patients à risque en permettant au cours du suivi, grâce au stockage d’images, la détection de changements macroscopiques et dermoscopiques de lésions déjà documentées ou de nouvelles lésions non enregistrées précédemment. L’objectif de notre étude monocentrique était d’évaluer rétrospectivement en vie réelle l’efficacité de la DDS dans une cohorte de patients à risque élevé de mélanome.

Matériel et méthodes

Les dossiers de 200 patients aux antécédents personnels ou familiaux au premier degré de mélanome (groupe 1 ; n=87) ou syndrome des naevus atypiques (groupe 2 ; n=113) bénéficiant d’un premier examen Fotofinder Medicam 500* dans notre centre en 2009 et 2010 et requérant un suivi régulier étaient rétrospectivement analysés sur 10 ans. Les principales données recueillies pendant cette période étaient : l’observance, le ratio malin/bénin, le nombre et les caractéristiques des mélanomes dépistés.

Résultats

L’observance était respectivement de 76,5 % (n=153), 71 % (n=142), et 39 % (n=78) à M3, M12 et 10 ans. Le nombre total de lésions enregistrées était de 7658 avec un nombre moyen de 63 par patient. Le nombre total d’exérèses indiquées par la DDS était de 108 dont 6 étaient des mélanomes. Le ratio malin/bénin était de 1/44 (groupe 1) et de 1/11,6 (n=5/58) (groupe 2). Le temps médian de diagnostic de ces mélanomes était de 30 mois [3 mois–9 ans], leur indice de Breslow moyen de 0,34mm [0mm–0,65mm] dont 2/6 étaient in situ. Quinze mélanomes étaient diagnostiqués sans l’aide de la DDS par l’examen clinique ou dermoscopique le plus souvent lors de consultations dermatologiques traditionnelles. Leur indice de Breslow moyen était de 1,49mm [0mm–8mm]. Pour 5 d’entre eux l’observance était bonne : 1 était diagnostiqué lors d’une séance de DDS (première séance) et 4 après un temps médian de 4 mois [1 mois–6 mois] après la dernière séance de DDS.

Discussion

Le nombre important de perdus de vue, déjà signalé dans des études antérieures démontre qu’une meilleure information aux patients est nécessaire pour améliorer l’observance et ce dès les premiers examens. Les valeurs relativement basses de nos ratios malin/bénin (comparées aux études antérieures) peuvent s’expliquer en partie par : le caractère « vie réelle » de l’étude, une durée longue de suivi, un nombre élevé de lésions surveillées, et une population ayant un risque élevé « relatif » de mélanome. Ce dernier point illustre tout l’intérêt de cibler une population particulièrement à risque afin de maximiser le rendement de la DDS. Nos résultats plaident en faveur d’un suivi prolongé puisque 2 mélanomes sur 6 étaient diagnostiqués après 3 ans de suivi. Le nombre important de mélanomes dépistés sans le recours à la DDS, souligne l’utilité d’un dépistage complémentaire par examen dermatologique/dermoscopique et auto-surveillance.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermoscopie digitale séquentielle, Mélanome cutané


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Vol 1 - N° 8S1

P. A120-A121 - décembre 2021 Retour au numéro
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