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Quand arrêter les traitements et quelle surveillance pour le mélanome avancé/métastatique ? Sondage du Groupe de cancérologie cutanée - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.552 
Charlee Nardin 1, , Eve Maubec 2, Nicolas Meyer 3, Eve Puzenat 1, Sophie Dalac-Rat 4, Francois Aubin 1
et

Groupe de cancérologie cutanée de la Société française de dermatologie

1 Dermatologie, hôpital Minjoz, Besançon 
2 Dermatologie, hôpital Avicenne, Paris 
3 Dermatologie, Institut universitaire du cancer de Toulouse Oncopole, Toulouse 
4 Dermatologie, hôpital Le Bocage, Dijon, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les progrès thérapeutiques (immunothérapie [IT] et thérapies ciblées [TC]) ont transformé la prise en charge du mélanome métastatique (MM) avec une efficacité autorisant éventuellement l’interruption du traitement (Tt) et une rémission sur plusieurs années.

Matériel et méthodes

Nous avons réalisé un sondage (e-mails) sous l’égide du Groupe de Cancérologie Cutanée afin de décrire les pratiques cliniques d’arrêt des anti-PD1 et de suivi après Tt systémique d’un MM.

Résultats

Nous avons recueilli l’avis de 30 praticiens (29 dermatologues et 1 oncologue) travaillant dans 26 centres (20 centres hospitaliers universitaires, 7 hôpitaux généraux, 4 centres de lutte contre le cancer et 1 clinique privée) en France. En cas de contrôle d’un MM, l’interruption de l’IT anti-PD1 était proposée après réponse complète (RC)>12 mois (50 %),>6 mois (43 %), après réponse partielle (RP)>24 mois (23 %), >12 mois (13 %) ou après stabilité de la maladie>24 mois (27 %). Néanmoins, une partie des praticiens n’interrompait pas l’IT anti-PD1 en cas de stabilité (37 %) ou de RP (23 %). Concernant la surveillance (Surv) après Tt d’un MM, les praticiens proposaient une Surv clinique trimestrielle pendant 3 ans puis semestrielle pendant 2 ans puis annuelle à vie (80 %, 97 % et 55 % des médecins après Tt adjuvant (Adj), IT anti-PD1 et lors d’une réponse (R) prolongée aux TC (>2–3 ans) respectivement. Concernant l’imagerie, une Surv par échographie (57 %, 27 % et 20 %) et scanner/PET-scanner/IRM cérébrale (70 %, 83 % et 77 %) tous les 3–6 mois pendant 3 ans était proposée après Tt Adj, après IT anti-PD1 et lors d’une R prolongée aux TC, respectivement. Les praticiens proposaient de poursuivre une Surv par imagerie au-delà de 3 ans de Surv après IT anti-PD1 (27 %) et R prolongée aux TC (60 %). La Surv biologique (LDH) était proposée par 70 % des médecins après IT anti-PD1, par 83 % des médecins en cas de R prolongée aux TC et plus rarement (36 %) après Tt Adj. Lors d’une R prolongée aux TC, les praticiens proposaient une Surv biologique à vie. Le suivi de l’ADN tumoral circulant était proposé par 20 % des médecins lors d’une R aux TC et par 10 % dans les autres cas.

Discussion

Les pratiques semblent globalement homogènes. Une surveillance clinique trimestrielle pendant 3 ans puis semestrielle pendant 2 ans puis annuelle à vie avec une imagerie tous les 3–6 mois pendant 3 ans sont rapportées par la majorité des médecins répondeurs. L’imagerie et la surveillance biologique sont réalisées de façon plus prolongée lors d’une réponse prolongée aux TC. L’arrêt des anti-PD1 est proposé un peu plus tardivement que dans les recommandations de l’ESMO 2020 (6 mois de RC). La place de l’ADN tumoral circulant doit être évaluée. Dans le futur, des études évaluant le devenir à long terme des patients atteints de mélanome avancé traités par IT ou TC permettront d’améliorer les modalités de suivi de nos patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti-PD1: Mélanome


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Vol 1 - N° 8S1

P. A124 - décembre 2021 Retour au numéro
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