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Les répondeurs complets à l’immunothérapie dans le mélanome avancé : facteurs de risque de rechute et devenir des patients - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.571 
Amelie Dutheil 1, , 2, Djaouida Belkadi 1, Marine Antigny 3, Séverine Roy 4, Jérémy Lupu 1, 5, Anaïs Vallet 1, Emilie Routier 1, Caroline Robert 1, 5
1 Service de dermatologie, Institut Gustave-Roussy, Villejuif 
2 Université Paris Sorbonne, Paris 
3 Analyses biostatistiques 
4 Recherche clinique dermatologie, Institut Gustave-Roussy, Villejuif 
5 Université Paris Saclay, Kremlin Bicêtre, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Dans le mélanome avancé traité par immunothérapie la réponse complète est obtenue chez 10 à 20 % des patients et semble être d’excellent pronostic. Cependant, 10 à 15 % de ces patients présentent une rechute. Notre objectif principal était de déterminer les facteurs associés à une rechute après une réponse complète à l’immunothérapie dans le mélanome avancé. Notre objectif secondaire était de décrire les modalités de la rechute et la réponse aux nouveaux traitements.

Matériel et méthodes

Nous avons effectué une étude monocentrique, rétrospective, chez 141 patients en réponse complète à l’immunothérapie pour un mélanome avancé, traités à l’Institut Gustave Roussy entre janvier 2010 et juin 2020. Les caractéristiques des patients au diagnostic, pendant et après le traitement ont été comparées dans les deux groupes: réponse complète sans rechute et réponse complète avec rechute. La méthode statistique LASSO, avec le coefficient lambda de pénalisation, a été utilisée en raison des nombreuses variables étudiées.

Résultats

Lors de l’analyse des données, l’immunothérapie était arrêtée chez 94,3 % des patients avec une durée médiane de suivi depuis l’arrêt de 3,5 ans. Au final, 18 patients sur les 141 avaient rechuté (12,8 %) et 126 (87,2 %) avaient maintenu leur réponse complète. L’analyse statistique a permis d’identifier trois variables associées au risque de rechute après une réponse complète : les lignes de traitement antérieures, le type de mélanome et le statut mutationnel. En effet, le risque de rechute était plus élevé chez les patients avec un mélanome sauvage (versus les NRAS et BRAF mutés), chez les patients avec un mélanome muqueux, acrolentigineux ou de primitif inconnu (versus les mélanomes cutanés) et chez ceux ayant reçu au moins une ligne de traitement antérieure (versus ceux étant en première ligne). Les autres variables telles que la charge tumorale, le type de métastase, le type ou le grade de toxicité, le type d’immunothérapie, la durée de traitement, l’arrêt ou non de l’immunothérapie n’étaient pas associés à la durée de la réponse complète. En cas de rechute du mélanome, la reprise de l’immunothérapie a permis une réponse tumorale effective chez 38,5 % des patients : 13 patients ont reçu comme nouvelle ligne une immunothérapie avec 3 réponses complètes et 2 réponses partielles. Un tiers des patients en rechute est finalement décédé de la progression de la maladie.

Discussion

Cette étude a confirmé l’excellent pronostic de la réponse complète à l’immunothérapie dans le mélanome avancé, même après l’arrêt du traitement, et a permis d’identifier trois facteurs associés au risque de rechute: absence de mutation BRAF ou NRAS, mélanome de type muqueux, acrolentigineux ou sans primitif identifié et ligne de traitement antérieur. Le retraitement par immunothérapie à la rechute pouvait permettre une nouvelle réponse tumorale chez plus d’un tiers des patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Immunothérapie, Mélanome métastatique


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Vol 1 - N° 8S1

P. A136 - décembre 2021 Retour au numéro
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  • Détection automatique du mélanome : comparaison d’un algorithme fondé sur la caractérisation de l’aspect désordonné de lésions mélanocytaires mimant la pratique des dermatologues, avec une approche par CNN (Convolutional Neural Network)
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