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Traitement de la maladie de Paget vulvaire (MPV) par photothérapie dynamique à l’aide d’un nouveau dispositif lumineux (PAGETEX) : à propos de 7 patientes - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.580 
Claire Le Calve 1, , 2, Cyril Maire 1, 3, Henry Abi Rached 1, 2, Claire Vicentini 1, Serge Mordon 1, 2, 3, Fabienne Lecomte 1, 2, 3, Elise Thecua 1, 2, 3, Anne Sophie Vignion-Dewalle 1, 2, 3, Nadira Delhem 1, 2, 3, Selma Azib 1, Delphine Staumont-Sallé 1, 2, Laurent Mortier 1, 2, 3
1 Nord, CHRU Lille 
2 Nord, Université de Lille 
3 Nord, Inserm, U1189, ONCOTHAI, Assisted Laser Therapy and Immunotherapy for Oncology, Lille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La maladie de Paget vulvaire (MPV) est une maladie rare atteignant préférentiellement les femmes post-ménopausiques. La chirurgie est le traitement de première intention mais présente un taux élevé de récidives (12–61 %). Cela met en lumière la nécessité de traitements alternatifs, non invasifs, notamment chez des patientes âgées et fragiles. La photothérapie dynamique (PDT) s’est montrée efficace, avec un taux de réponse complète d’environ 35 % dans la littérature. Cependant, la PDT n’est pas adaptée à l’anatomie vulvaire, et provoque souvent des douleurs importantes en zone génitale. Un dispositif lumineux textile PAGETEX a été conçu pour le traitement des MPV. Ce traitement est quasiment indolore grâce à sa basse irradiance. Son caractère flexible et conformable délivre une illumination homogène sur la surface à traiter. La PDT textile parait donc être une alternative intéressante dans le traitement des MPV du fait de son caractère indolore et de sa conformabilité.

Matériel et méthodes

Une étude prospective monocentrique évaluant le traitement des MPV par PDT à l’aide du dispositif textile PAGETEX est en cours au CHU de Lille (NCT03713203). Le traitement consiste en l’application de Metvixia* en occlusion pendant 30minutes, suivie d́une illumination de 2h30 à une fluence de 12 J/cm2. Les patientes bénéficient d’un cycle de deux séances de PDT espacées de 15 jours. Un deuxième cycle est réalisé si la réponse n’est pas complète à 3 mois. Le critère de jugement principal repose sur la réponse clinique à 3 mois. Nous rapportons les résultats des 7 premières patientes.

Résultats

La moyenne d’âge était de 78,2 ans. La surface des lésions s’étendait de 8cm2 à 115cm2. 71,4 % avaient bénéficié de traitements antérieurs (principalement chirurgie et imiquimod). La durée d’évolution était en moyenne de 9,75 ans. Sur les 7 patientes : 1 présentait une réponse complète à 3 et 6 mois confirmée histologiquement, et 6 patientes présentaient une stabilité de la maladie. La douleur lors de la séance de PDT était quasiment nulle avec une échelle visuelle analogique (EVA) moyenne de 0,13/10. On notait une tendance nette à l’amélioration de la qualité de vie avec une diminution moyenne du score DLQI (Dermatology Life Quality Index) de 2,5 points, et une diminution des symptômes (prurit, gêne).

Discussion

La PDT textile est une alternative intéressante dans le traitement de la MPV grâce à la conformabilité du textile permettant une illumination homogène, l’absence de douleur, et une efficacité qui semble similaire à la PDT conventionnelle. C’est un traitement non invasif et sans séquelle fonctionnelle ou esthétique chez des patientes âgées aux comorbidités fréquentes. Elle offre une alternative dans le traitement des MPV récidivantes, non opérables, étendues ou de localisation entrainant une chirurgie mutilante (clitoris, urètre).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Maladie de Paget vulvaire, Photothérapie dynamique


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Vol 1 - N° 8S1

P. A140-A141 - décembre 2021 Retour au numéro
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