Efficacité et tolérance de l’immunothérapie dans les mélanomes acro-lentigineux et muqueux dans la population à peau foncée : étude observationnelle rétrospective en vie réelle en Martinique de 2014 à 2019 - 20/11/21
Résumé |
Introduction |
Depuis dix ans, les inhibiteurs de check-point ont révolutionné la prise en charge des mélanomes métastatiques en restaurant l’immunité anti-tumorale. De par leur faible incidence dans la population caucasienne, les mélanomes acro-lentigineux et muqueux ne sont pas étudiés séparément dans les études des inhibiteurs de check-point. En Martinique, l’incidence du mélanome est de 2,56/100 000 personnes-années, avec une prédominance du type acro-lentigineux dans 62 % des cas. L’objectif de l’étude est de décrire rétrospectivement l’efficacité et la tolérance des inhibiteurs de check-point dans les mélanomes acro-lentigineux et muqueux métastatiques sur phototype foncé.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective, longitudinale, monocentrique au CHU Martinique. Nous avons inclus les patients de phototype IV, V ou VI, présentant un mélanome acro-lentigineux ou muqueux métastatique, ayant reçu au moins une cure d’anti-CTLA4 (ipilimumab) ou une cure d’anti-PD1 (pembrolizumab ou nivolumab) de 2014 à 2019. Nous avons recueilli les données démographiques, les variables liées au traitement, la toxicité, ainsi que la réponse au traitement.
Résultats |
Quinze patients ont été inclus : 12 mélanomes acro-lentigineux et 2 mélanomes muqueux. La médiane de survie globale était de 8,3 mois. La médiane de survie sans progression était de 3,5 mois. Le taux de réponse objective à 3 mois était de 33,3 %. Quatre-vingt-sept pour cent des patients progressaient au niveau de leurs lésions cibles, 27 % des patients progressaient au niveau d’un autre site dont 13 % au niveau cérébral. La plupart des patients a eu un effet indésirable de grade 1. L’effet indésirable le plus fréquent était le vitiligo.
Discussion |
Comme la plupart des études réalisées sur les mélanomes acro-lentigineux on trouve une réponse au traitement moins importante que les mélanomes cutanés non acro-lentigineux même si on manque de puissance pour pouvoir l’affirmer. D’autres études multicentriques et de nouvelles thérapies ciblées seront nécessaires afin d’améliorer la survie globale dans ces sous-populations – mêmes si moins fréquentes – prédominantes dans les populations à phototype foncé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti-CTLA4, Anti-PD1, Inhibiteurs de check-point, Mélanome acro-lentigineux, Mélanome muqueux
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A168 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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