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Efficacité et tolérance du cémiplimab dans le carcinome épidermoïde cutané avancé : étude observationnelle rétrospective en Nouvelle-Aquitaine - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.081 
Cindy Barbarin 1, , Ewa Hainaut 1, Safaë Assikar 2, Ingrid Kupfer 3, Anne Pham-Ledard 4, Philippe Celerier 5
1 Dermatologie, CHU de Poitiers, Poitiers 
2 Dermatologie, CHU de Limoges, Limoges 
3 Dermatologie, CH de Niort, Niort 
4 Dermatologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux 
5 Dermatologie, CH de La Rochelle, La Rochelle, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le carcinome épidermoïde cutané (CEC) est le 2e cancer cutané le plus fréquent. Aux stades localement avancé et métastatique, le pronostic est défavorable. Parmi les traitements proposés lorsque la chirurgie et la radiothérapie ne sont plus curatives, les anti-EGFR et la chimiothérapie standard ont une efficacité souvent non durable dans le temps et une toxicité non négligeable. Le cémiplimab a obtenu l’AMM en France en mars 2020 mais avec un service médical rendu jugé insuffisant compte tenu des données disponibles encore limitées. Notre objectif principal était d’estimer l’efficacité du cémiplimab dans le traitement des CEC localement avancés et métastatiques en situation de vie réelle en Nouvelle-Aquitaine.

Matériel et méthodes

Notre étude observationnelle rétrospective a porté sur 71 patients traités par cémiplimab dans le cadre de CEC localement avancés ou métastatiques au sein de 5 centres hospitaliers de Nouvelle-Aquitaine (La Rochelle, Poitiers, Bordeaux, Limoges et Niort) entre août 2018 et juin 2020. Le critère de jugement principal était le taux de meilleure réponse, défini comme la proportion de patients ayant obtenu une réponse complète ou partielle selon les critères RECIST et/ou cliniques. Parmi les critères de jugement secondaires, nous avons évalué le profil de sécurité selon la classification CTCAE v5.0.

Résultats

Nous rapportons un taux de meilleure réponse de 45 % avec 15 rémissions complètes, 17 rémissions partielles, 22 stabilisations et 17 progressions. Le taux de meilleur contrôle de la maladie était de 76 %. La médiane de survie sans progression était estimée à 10,5 mois pour une durée médiane de suivi de 8.9 mois. Soixante-dix-neuf pour cent des patients ont eu des effets secondaires (ES) mais, non sévères dans la majorité des cas, 17 % ont eu des ES de grades ≥3. Les ES les plus rapportés étaient par ordre décroissant: asthénie, cytolyse hépatique, perte de poids, cholestase hépatique, anorexie, prurit et diarrhée. Un seul patient est décédé à cause d’un ES et le traitement a été arrêté de façon définitive chez 12 patients (17 %) à cause d’effets secondaires.

Discussion

Cette étude confirme les taux de réponse importants suggérant que le cémiplimab en vraie vie confère une efficacité similaire à celle observée dans les essais cliniques. La durée de réponse pouvait être prolongée dans le temps et maintenue après l’arrêt du cémiplimab mais les données de suivi sont limitées dans cette étude rétrospective. Le profil de sécurité est rassurant et semble plus favorable que celui des anti-EGFR et de la chimiothérapie chez une population cible âgée. Toutefois, compte tenu des effets secondaires parfois sévères, il serait intéressant de trouver des facteurs prédictifs de l’efficacité. L’héliodermie, reflet du taux de charge mutationnelle, semble être un facteur à étudier.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Carcinome épidermoïde, Cémiplimab, Immunothérapie


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Vol 1 - N° 8S1

P. A176-A177 - décembre 2021 Retour au numéro
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