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Immunothérapie néoadjuvante du mélanome dans le contexte de la pandémie COVID-19 - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.086 
Jeremy Lupu 1, , 2, Emilie Routier 1, Séverine Roy 1, Ouidad Zehou 3, Céleste Lebbé 4, 5, Caroline Robert 1, 2
1 Médecine oncologique, service de Dermatologie, Gustave Roussy, Villejuif 
2 Faculté de Médecine, Bicêtre 
3 Service de Dermatologie, Hôpital Henri-Mondor, Créteil 
4 Service de Dermatologie, Hôpital Saint-Louis 
5 INSERM U976, Université de Paris, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’efficacité de l’immunothérapie néo-adjuvante (INA), que ce soit en monothérapie (anti-PD1) ou en association avec un anti-CTLA4, a montré des résultats prometteurs. Au pic de la pandémie de COVID-19 (première vague) nous avons été amenés à modifier nos pratiques du fait des délais opératoires allongés et nous avons proposé une INA à certains patients présentant un mélanome de stade III opérable. Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité en vie réelle de cette stratégie.

Matériel et méthodes

Nous avons contacté, via une mailing liste large une soixantaine de centre aux États Unis, en Australie et en Europe pour leur demander s’ils avaient opté pour la même stratégie et s’ils étaient d’accord pour regrouper nos observations. 15 centres ont répondu affirmativement. Nous avons créé un questionnaire que nous leur avons envoyé. Nous colligeons ici les cas de 7 patients inclus dans cette étude rétrospective entre mars 2020 et mars 2021.

Résultats

Les patients inclus avaient entre 49 et 71 ans, sans comorbidité particulière.

Tous les patients avaient été traités en France : 2 à l’hôpital Saint-Louis, 1 à l’hôpital Henri-Mondor, et 4 à Gustave-Roussy. Nos collègues aux USA, en Australie et dans le reste de l’Europe n’ont pas réalisé d’INA hors protocole.

Parmi les 7 patients, 5 ont été traités par anti PD1 seuls : 1 par nivolumab 480mg pour 3 injections suivies d’une chirurgie retrouvant une réponse anatomopathologique complète. 4 par pembrolizumab 400mg toutes les six semaines : un a été opéré après 3 injections sans réponse pathologique, un a obtenu une rémission complète radiologique après 3 injections sans chirurgie au décours ni poursuite du traitement du fait d’une néphrite grade III, un est décédé des suites d’une infection COVID-19 après 2 injections et le dernier a obtenu une rémission radiologique initiale mais a récidivé localement après six mois de traitement nécessitant une intervention chirurgicale.

Deux patients ont été traités par nivolumab 1mg/kg et ipilimumab 3mg/kg : l’un a obtenu une rémission anatomopathologique complète après 2 injections et l’autre était stable et opéré 9 mois après le début du traitement sans franc signe de réponse pathologique : il a récidivé à distance 3 mois après l’intervention.

Les 4 patients opérés ont reçu un traitement adjuvant : soit par immunothérapie anti-PD1 (3 patients) ou thérapies ciblées (1 patient).

En dehors de la néphrite grade III, survenue chez un patient sous nivolumab seul, il n’y avait pas d’autre toxicité limitante en lien avec le traitement.

Discussion

L’INA est un traitement prometteur dans la prise en charge du mélanome stade III opérable mais les modalités optimales de ce traitement doivent être établies dans le cadre d’essais cliniques, actuellement en cours.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : COVID-19, Immunothérapie néo-adjuvante, Mélanome


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Vol 1 - N° 8S1

P. A179 - décembre 2021 Retour au numéro
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  • Fréquence et caractérisation des patients atteints de carcinome basocellulaire avancé dont la meilleure réponse sous inhibiteurs de la voie Hedgehog est la progression
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  • Caractérisations des atteintes leptoméningées métastatiques au cours du mélanome : un enjeu diagnostique et pronostique
  • Juliette L.M. Archimbaud, Stacy Cyrille, Emilie Routier, Jérémy Lupu, Séverine Roy, Gabriel Garcia, Caroline Robert

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