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Prise en charge des carcinomes épidermoïdes cutanées localisés aux membres inférieurs. Étude d’une cohorte de 100 patients - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.089 
Emma Huard 1, , Billal Tedbirt 1, Claire Mignard 1, Julien Grosjean 2, Philippe Courville 3, Pascal Joly 1, Priscille Carvalho 1
1 Service de dermatologie 
2 Service d’informatique et d’informations médicales 
3 Service d’anatomo-pathologie, CHU de Rouen, Rouen, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le CEC survient principalement chez des personnes âgées et entraîne une morbidité non négligeable du fait de ses localisations et de son potentiel métastatique. Les CEC localisés aux membres inférieurs ont des caractéristiques cliniques distinctes. Le traitement de référence est la chirurgie et en cas de contre-indication, la radiothérapie est une alternative thérapeutique possible mais cette prise en charge peut s’avérer délicate en cas de localisation à la jambe, de pathologies vasculaires ou de comorbidités, entraînant un retard de cicatrisation. L’objectif de notre étude était d’évaluer quels étaient les facteurs associés à l’absence de cicatrisation à 6 mois après traitement.

Matériel et méthodes

Il s’agissait d’une étude descriptive rétrospective monocentrique sur une cohorte de patients pris en charge en dermatologie pour un CEC localisé à la jambe entre 2000 et 2020. Les données ont été recueillies à partir des dossiers médicaux avec relecture systématique du dossier. Nous avons noté les caractéristiques des patients, du CEC, le type de traitement réalisé, les complications survenues au décours, les récidives locales ou les métastases, la cicatrisation complète à 6 mois après le traitement.

Résultats

Nous avons retenu 100 dossiers sur cette période. L’âge moyen des patients était de 78,4 ans avec une prédominance de femmes (67 %). On retrouvait une AOMI dans 6 % des cas, un diabète (13 %), une insuffisance veineuse (18 %), des troubles neuro-cognitifs (10 %). Il s’agissait de CE de novo (78 %) ou de Marjolin (22 %). La chirurgie était le traitement le plus fréquemment réalisé (92%), les autres patients étant traités par radiothérapie seule (7 %) ou immunothérapie (1 %). Des complications survenaient chez 18 patients, le plus souvent infectieuses. La cicatrisation complète à 6 mois était obtenue chez 76 patients. À la date des dernières nouvelles 88 % des patients étaient en rémission complète. Chez les patients non cicatrisés on notait un traitement par radiothérapie plus fréquent (20,8 % vs 2,6 %), un taux plus élevé de complications (28,6 % vs 16,4 %), des comorbidités plus fréquentes (AOMI : 12,5 % vs 3,9 % ; insuffisance veineuse : 29,2 % vs 14,5 % ; diabète: 29,2 % vs 7,9 %) et un taux plus élevé de récidive (17,4 % vs 10,6 %).

Discussion

Ces résultats montrent un taux élevé de patients non cicatrisés à 6 mois après traitement d’un CEC de jambe, majoré lorsqu’un traitement par radiothérapie a été réalisé et que le patient présente des comorbidités à type de pathologies vasculaires aux membres inférieurs ou de diabète. Ce retard de cicatrisation expose les patients à davantage de complications notamment infectieuses. La recherche et le contrôle de ces facteurs doivent faire partie de la prise en charge globale du patient âgé.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Carcinome épidermoïde de jambe, Cicatrisation, Radiothérapie


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Vol 1 - N° 8S1

P. A180-A181 - décembre 2021 Retour au numéro
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