Réponse spectaculaire à 1 seule injection de cémiplimab pour un carcinome épidermoïde cutané avec toxicité cardiovasculaire à ne pas méconnaître - 20/11/21
Résumé |
Introduction |
L’immunothérapie anti-PD1 est un traitement efficace contre le carcinome épidermoïde cutané avec environ 50% de réponse qui sont souvent durables. L’immunothérapie peut être responsable d’effets secondaires immuno-médiés.
Matériel et méthodes |
Nous rapportons le cas d’un patient de 88 ans, aux antécédents de rétrécissement aortique serré, traité par 1 seule injection d’anti-PD1 (cémiplimab) pour un carcinome épidermoïde temporal droit confirmé histologiquement, inopérable. 48heures après cette unique injection, le patient a développé une élévation de la troponinémie à 25000 sur un contrôle de routine sans retentissement clinique. Un bolus de corticoïde a été instauré et le patient transféré en unité de soins intensifs cardiologiques. Une échographie cardiaque retrouvait une baisse de la FEVG à 44 % (versus 70 % au baseline) avec akinésie des segments apicaux et de l’apex, l’ECG n’était pas modifié. L’IRM cardiaque était en faveur d’une ischémie aiguë sous endo-myocardique antérieure et apicale. La coronarographie trouvait des lésions bitronculaires et une lésion chronique de l’inter-ventriculaire antérieure. Le patient a été traité par angioplastie trans-luminale et pose de stents. Le diagnostic de syndrome coronaire aigu a été posé. L’imputabilité de l’immunothérapie n’a pas pu être écartée. Compte tenu d’une excellente réponse clinique à 2 mois de l’unique injection d’anti-PD1, l’immunothérapie n’a pas été reprise. À 7 mois, la lésion avait quasi-complètement disparu.
Discussion |
L’immunothérapie anti-PD1 est particulièrement efficace dans les carcinomes épidermoïdes cutanés. Elle n’est malheureusement plus remboursée à l’heure actuelle en France dans cette indication. Habituellement plutôt bien tolérée chez les personnes âgées, qui constituent la majeure partie des patients traités, elle peut être responsable de toxicité cardiovasculaire, comme la déstabilisation de plaques d’athéromes potentiellement mortelle. Un examen attentif des facteurs de risque cardiovasculaires doit être réalisé avant l’instauration d’une immunothérapie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome épidermoïde, Immunothérapie, Syndrome coronarien
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A192 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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