Trichoscopie de l’alopécie androgénogénétique: étude de 212 cas - 20/11/21
Résumé |
Introduction |
L’alopécie androgénétique (AAG) est une cause courante de la chute de cheveux, touche les hommes et les femmes. Sa physiopathologie s’éclaircit de mieux en mieux, impliquant une sensibilité accrue des récepteurs aux androgènes et récemment le muscle piloarrecteur. Elle se développe sur le front et le vertex, pour réaliser des formes définies selon la classification de Hamilton chez les hommes, et Sinclair ou Ludwig chez les femmes. Le diagnostic est clinique, amélioré aujourd’hui par la trichoscopie.
Matériel et méthodes |
Étude analytique descriptive pendant deux ans (mars 2016 à mars 2018), de patients présentant une alopécie diffuse du cuir chevelu. Ils ont bénéficié d’un examen trichoscopique par le trichoscope digital Dinolite. Les résultats sont saisis sur l’EPI info, et comparés par X2.
Résultats |
212 patients, hommes : 114, femmes : 98 ; âge moyen : 34,90+ou–8,8 ans. Évolution moyenne : 38,3±26,1 mois. Les antécédents familiaux d’alopécie androgénétique (AAG) étaint les plus fréquents avec 119 cas, association au syndrome métabolique (obésité : 39 cas, hyper androgénie : 35, dyslipidémie : 1, (HTA) hypertension artérielle : 3). Score : la plupart des hommes avaient une AAG du type masculin (Hamilton) de grade 3 (25 cas), grade 4 (34 cas), grade 5 (18) et 19 de type féminin. La plupart des femmes avaient une AAG du type féminin (Ludwig) de grade 1 (71), grade 2 (38), grade 3 (8), et 8 femmes de types masculin. Signes trichoscopiques d’AAG : anisotrichie, follicule à un seul cheveu chez 100 % des cas, points jaunes chez 84 % des cas, duvets chez 81 % des cas, signes péripilaires chez 73 % des cas, et points blancs chez 2 % des cas d’AAG. La comparaison avec l’effluvium télogene montrait : points jaunes, duvets, signe péripilaire, anisotrichie >2 0%, follicules avec un seul cheveu (>60 %) étaient en faveur avec de l’AAG, p<0,001. Le cheveu en repousse, et l’isotrichie étaient en faveur de l’effluvium télogène, p<0,001.
Discussion |
Les points jaunes, le duvet, le signe péripilaire, l’anisotrichie >20 %, les follicules avec un seul cheveu étaient des signes pathognomiques, avec une spécificité de 96,50 %, et une sensibilité de 87,5 % (résultats de notre étude). Le résultat était proche de celui de Inui et al, Rakowska (spécificité de 98 %), la fréquence de l’anisotrichie, et du duvet était proche de celle de l’étude de Debbarh, et de Chiramel. La fréquence du signe péripilaire (pigmentation péripilaire) était proche de celle de Deloche.
En Conclusion |
La trichoscopie améliore le diagnostic de l’alopécie androgénétique avec les signes pathognomiques: points jaunes, duvet, signe péripilaire, anisotrichie, et follicules avec un seul cheveu.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Alopécie androgénétique, Anisotrichie, Duvet, Trichoscopie
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A198 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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