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Profil descriptif des motifs de la consultation dermatologique aux urgences pédiatrique du CHU Mohammed VI d’Oujda - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.147 
Imane Ouadi 1, , Sara Bouabdella 1, Nada Zizi 1, 2, Sihame Dikhaye 1, 2
1 Service de dermatologie, vénérologie et allergologie, Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI 
2 Laboratoire d’épidémiologie, de recherche scientifique et de santé publique, faculté de médecine et de pharmacie, université Mohammed Premier, Oujda, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les consultations dermatologiques constituent une partie importante de l’activité des urgences pédiatriques. Néanmoins, peu d’études ont été conduites dans ce sens. Notre travail vise à évaluer la fréquence et le profil épidémiologique et clinique des différentes affections dermatologiques rencontrées aux urgences pédiatriques.

Matériel et méthodes

C’est une étude rétrospective descriptive menée au sein des urgences pédiatrique du Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI à la ville d’Oujda au Maroc. Tous les patients consultants pour un motif dermatologique ont été inclus pendant une période de 1 an et 4 mois allant du 1er janvier 2020 au 31 mai 2021.

Résultats

Parmi 10 623 consultations enregistrées sur cette période, 350 étaient en rapport avec un motif dermatologique, représentant ainsi 3,29 % de l’activité du service. Notre échantillon était composé de 57 % de garçons et 43 % de filles. La moyenne d’âge était de 4,65 ans avec un sexe-ratio H/F de 1,3. Les dermatoses infectieuses étaient le motif de consultation le plus fréquent (46 %) et la varicelle était la virose la plus observée (43,5 %). Les infections bactériennes constituaient 13 % des consultations avec l’impétigo en tête de liste. 6 % des patients consultaient pour des mycoses et 4 % pour des parasitoses. Les dermatoses inflammatoires et allergiques étaient le 2e groupe observé (26,8 %) : urticaires (58,5 %), dermatite atopique (15,9 %), eczéma de contact (7,44 %), dermatite séborrhéique (7,44 %), le psoriasis (7,44 %) et la dermite de siège (4,85 %). La pathologie tumorale était peu présente dans notre série (1,14 %). La nécessité d’un avis spécialisé était fréquente (73 %), le médecin consultant était dans 50 % un résident en dermatologie, un résident en pédiatrie dans 25,7 % puis un plasticien dans 2 % des cas. 70,8 % des patients ont bénéficié d’une prescription médicamenteuse, 18,8 % ont été adressés en consultation spécialisée, cependant 5,4 % ont nécessité une hospitalisation.

Discussion

Notre étude a démontré que les plaintes dermatologiques étaient un motif de consultation fréquent au sein de l’activité des urgences pédiatriques. Des résultats semblables aux nôtres ont été observées dans des études similaires. Solidaire aux données de littérature, les dermatoses les plus fréquemment trouvées dans notre étude étaient les pathologies infectieuses notamment virales, puis l’urticaire. Dans une étude menée par Auvin et al. en France, les six pathologies les plus observées aux urgences pédiatriques étaient les exanthèmes viraux (17 %), les urticaires (15 %), la dermatite atopique (8 %), la varicelle (9 %), la dermite de siège et la gingivostomatite herpétique (4 %). À notre connaissance, il s’agit de la 1ère étude nationale qui vise à décrire le profil épideémio-clinique des consultations dermatologiques aux urgences pédiatriques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermatopédiatrie, Urgences pédiatriques


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Vol 1 - N° 8S1

P. A210 - décembre 2021 Retour au numéro
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