Voie physiopathologique Th 17 commune entre le psoriasis et la myasthénie. Efficacité de l’ixékizumab - 20/11/21
Résumé |
Introduction |
Nous rapportons un nouveau cas de psoriasis associé à la myasthénie grave où l’anti-IL 17A montrait une efficacité dans la prise en charge des deux maladies.
Matériel et méthodes |
Une malade âgée de 55 ans nous était confiée pour une exacerbation récente d’un psoriasis diagnostiqué à l’âge de 20 ans. Elle souffrait d’une myasthénie (MG) réfractaire pour laquelle elle a reçu, 1 an auparavant, 2 cures de rituximab à 6 mois d’intervalle. Depuis lors, la malade prenait 10mg de prednisone par jour. À l’examen clinique, il existait des plaques diffuses de psoriasis avec PASI à 16 et une atteinte sévère du cuir chevelu et des ongles sans arthrite. Une photothérapie UVB-311nm couplée avec des dermocorticoïdes étaient totalement inefficaces sur le psoriasis motivant l’arrêt du traitement et l’instauration de l’ixékizumab. Un mois après le début du traitement, la dose de prednisone était progressivement diminuée puis arrêtée. À 4 mois, la rémission de la MG sans corticostéroïdes oraux était maintenue avec une amélioration marquée des lésions psoriasiques (PASI 90).
Discussion |
La myasthénie est associée à d’autres maladies auto-immunes dans 15 % des cas comme la thyroïdite, le lupus érythémateux systémique et la polyarthrite rhumatoïde. Dans 85 % des cas, il existe des autoanticorps contre les récepteurs de l’acétylcholine (RACh) où les plasmocytes et les lymphocytes T activés peuvent jouer un rôle dans l’inflammation de la jonction neuromusculaire et l’induction de ces autoanticorps. À notre connaissance, seuls 5 cas décrivaient une association entre la MG et le psoriasis, tous étant traités par des dermocorticoïdes en monothérapie ou en association avec la photothérapie. Cependant, des articles récents suggèrent un rôle important des cellules Th-17 acteurs clés dans la pathogénie du psoriasis, dans la MG anti-RACh-positive. En effet, une surproduction des cytokines IL-17 des thymus de patients était observée conduisant aussi à une augmentation de l’expression des récepteurs IL-23. De même, des taux sériques élevés d’IL-17A étaient observés chez les patients atteints de MG en corrélation avec la sévérité de la maladie. Nous soulevons donc l’hypothèse que l’efficacité de l’anti-IL17 à la fois dans le psoriasis et la myasthénie grave observée dans notre cas serait liée probablement à la voie pathogénique commune des deux maladies.
Conclusion |
Il s’agit du premier cas rapporté montrant l’efficacité de l’anti-IL17 (ixékizumab) dans le psoriasis et la MG ouvrant la voie pour développer dans les recherches thérapeutiques de l’axe pathogénique impliquant les Th 17 dans la myasthénie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : IL-17, Ixékizumab, Myasthénie, Psoriasis
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A263-A264 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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