L’hidradénite suppurée (HS) a généralement un début précoce, mais peut également survenir après 40 ans. Récemment, le seuil de 28 ans pour distinguer les patients à début précoce et tardif a été proposé. L’objectif de l’étude était de comparer la qualité de vie et la détresse psychologique chez les patients atteints d’HS précoce et tardive.

Dans cette étude observationnelle transversale, des patients consécutifs ayant un diagnostic d’HS âgés de 16 ans ou plus ont été recrutés. Des données sociodémographiques et cliniques ont été recueillies. La qualité de vie a été évaluée à l’aide du questionnaire Skindex-17 spécifique pour la dermatologie. La détresse psychologique a été évaluée à l’aide du General Health Questionnaire (GHQ-12). Les patients ont été classés en « début précoce » (< 28 ans) et « début tardif » (≥ 28 ans).

Les données ont été recueillies chez 467 patients. L’âge moyen au diagnostic était de 21,6 ans, avec 22 % des patients ayant une apparition tardive de la maladie. Ces patients avaient une plus mauvaise qualité de vie psychosociale mesurée par le Skindex-17, en particulier pour la vie sociale et sexuelle, et une détresse psychologique plus élevée selon le GHQ-12 par rapport à une apparition précoce. Les scores psychosociaux moyens du Skindex-17 chez les patients à début tardif par rapport à ceux à début précoce étaient significativement plus élevés dans les catégories suivantes : femmes, niveau scolaire 9–13 ans, fumeurs, durée de la maladie plus courte, moins de retard de diagnostic, pas d’antécédents familiaux, pas de comorbidités, localisation sous les aisselles, deux ou plusieurs localisations.

L’apparition tardive était significativement associée à un âge plus élevé au moment du recrutement, une durée de maladie plus courte, moins de retard de diagnostic, un nombre plus élevé de fistules, un IMC plus élevé, sexe masculin, ancien fumeur et présence de psoriasis. L’apparition précoce était associée aux antécédents familiaux et à la localisation dans la région mammaire et sous les aisselles. Aucune différence entre les patients à début précoce et tardif n’a été observée pour la sévérité clinique.

L’impact psychosocial de l’HS est plus élevé chez les patients avec apparition tardive de la maladie par rapport à un début précoce. Les différences entre les patients présentant une HS tardive et précoce devraient être approfondies.