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Efficacité et tolérance de l’aprémilast chez les patients atteints de psoriasis et cancer - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.264 
Pauline Podevin 1, , Sophie Duvert-Lehembre 2, 3, Anne-Caroline Cottencin 1, Adeline Duparc 4, Delphine Staumont 2, 5, 6, Frederic Dezoteux 1, 5, 6
1 Service de dermatologie, CHU de Lille 
2 Service de dermatologie, CHU Lille, Lille 
3 Service de dermatologie, CH Dunkerque, Dunkerque 
4 Cabinet de dermatologie, 1015, avenue République, Marcq-en-Baroeul 
5 Faculté de médecine, université de Lille 
6 U1286, Inserm INFINITE Institute for Translational Research in Inflammation, Lille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les options de traitements systémiques du psoriasis sont limitées pour les patients ayant une néoplasie récente, qui sont souvent exclus des études : l’acitrétine peut être utilisée mais avec des problèmes de tolérance et une efficacité limitée, le méthotrexate et les biothérapies sont déconseillés en raison de leur caractère immunosuppresseur. L’aprémilast (APR), un inhibiteur de la phosphodiestérase de type 4, est fréquemment utilisé en pratique courante dans cette population mais il n’existe pas de recommandations précises à ce sujet. Notre étude a pour but d’évaluer l’efficacité et la sécurité de l’APR en vraie vie, chez les patients ayant un psoriasis et un cancer actif ou en rémission depuis moins de 5 ans.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective, multicentrique, réalisée dans 5 centres hospitaliers et auprès de 120 dermatologues libéraux des Hauts-de-France. Tout patient majeur traité par APR pour un psoriasis cutané et/ou articulaire et présentant un cancer actif ou en rémission depuis moins de 5 ans était inclus par un questionnaire anonymisé complété par le dermatologue référent.

Résultats

Vingt-sept patients étaient inclus, avec principalement des psoriasis en plaques (88,8 %) évoluant depuis plus de 10 ans (84,6 %). Le cancer était diagnostiqué en moyenne 3 ans avant l’introduction de l’APR avec notamment 5 cancers cutanés (18,5 %) dont 2 mélanomes, 5 cancer prostatiques (18,5 %), 4 hémopathies (14%) et 3 carcinomes hépatocellulaires(11,1 %). Dans 92 % des cas, l’indication d’APR avait été retenue spécifiquement en raison de l’antécédent carcinologique et de la contre-indication relative des autres traitements. À la semaine 16 (±8 semaines), 13 patients (57 %) avaient obtenu un score PASI50, 6 patients (26 %) un PASI75, 4 patients (17 %) un PASI90 et 5 patients (45 %) présentaient une amélioration significative de leur qualité de vie (≥ 5 points de différence de DLQI). Dix-sept patients (65 %) avaient présenté des effets indésirables non graves (diarrhée chez 11 patients [42,3 %], céphalées 3 patients [11,5 %], troubles du sommeil ou psychiatriques 2 patients [7,7 %], asthénie 2 patients [7,7 %] et anorexie 2 patients [7,7 %]). Ces effets indésirables étaient responsables dans 27 % des cas d’un arrêt du traitement. Chez 5 patients (21 %), une récidive ou une progression oncologique durant le traitement était observé.

Discussion

Nous rapportons une série originale évaluant spécifiquement l’APR chez les patients présentant une néoplasie récente, qui semble une alternative efficace et bien tolérée. L’efficacité en vraie vie de l’APR semble être comparable à celle des essais cliniques qui avaient exclu ces patients avec cancer. Concernant la sécurité oncologique, l’hétérogénéité de la cohorte ne permet pas de tirer de conclusions et nécessiterait une étude de plus grande ampleur apparié sur le type, le stade et le traitement du cancer sous-jacent.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Aprémilast, Psoriasis


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Vol 1 - N° 8S1

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