Supporte-t-on mieux sa dermatite atopique quand on vit en couple ? - 20/11/21
Résumé |
Introduction |
La dermatite atopique (DA) a un impact important sur la qualité de vie, le bien-être et le sommeil des patients. Il a aussi déjà été démontré que la DA peut avoir un impact important sur la qualité de vie des parents et de la famille d’un enfant atteint. Cependant, on sait peu de choses sur l’impact de la DA dans la vie de couple.
L’objectif de cette étude était de d’évaluer l’impact de la DA chez un patient atteint selon qu’il vivait en couple ou seul.
Matériel et méthodes |
Étude en vie réelle [méthodologie de référence 003] menée en partenariat avec l’Association française de l’eczéma. Des patients adultes avec une DA confirmée par un médecin ont complété un questionnaire en ligne,
Six questionnaires validés ont été administrés afin d’évaluer respectivement l’état de santé global du patient, la sévérité de la DA (POEM), son fardeau (ABS-A), son retentissement sur la qualité de vie (DLQI et SF12, MCS12 et PCS12 respectivement dimension mentale et physique du SF12), le bien-être (WBQ12) et la somnolence diurne (EPWORTH). Le stress ressenti a été évalué à l’aide d’une EVA [0–10].
Pour l’ABS-A, le DLQI et l’Epworth, le score est d’autant plus élevé que l’évaluation est altérée.
Pour faciliter la comparaison entre des patients vivants seuls et ceux en couple, chaque score a été exprimé en pourcentage de son total. Des analyses en régression linéaire multivariées ont été effectuées avec chaque score et intégrant les paramètres – statut relationnel, sévérité, âge, sexe – comme variables explicatives.
Résultats |
Au total, 2411 patients ont été inclus. Il s’agissait de femmes dans 61,1 % des cas [n=1474], l’âge moyen était de 43 ans (sd=13,6), et 71,4 % [n=1722] déclaraient être en couple.
Les patients qui vivaient en couple avaient une MCS12 significativement plus élevée (donc meilleure) de 1,68 % IC95 % [1,08, 2,28], p<0,001, un ABS-A plus élevé de 2,25 % IC95 % [0,73, 3,77], p=0,004, un DLQI plus élevé de 1,87 % IC95 % [0,21, 3,53], p=0,027, un Stress VAS plus faible de 2,55 % IC95 % [4,57, 0,53], p=0,013, que les patients vivant seuls.
Le bien-être évalué par le WBQ12 était significativement plus élevé pour les femmes en couple de 6,95 % IC95 % [5,8,89], p<0,001 mais n’était pas significativement différent pour les hommes en couple. Le PCS12, et Epworth n’étaient pas différents selon le statut de la relation.
Discussion |
Notre étude met en évidence que le vécu du patient atteint de DA n’est pas altéré ou amélioré de façon significative. En effet bien que statistiquement significative, la différence pour tous les scores selon que l’on vit en couple ou seul était toujours inférieure à 3 %, sauf pour le WBQ12, ce qui suggère que cette différence n’est pas cliniquement pertinente. L’ensemble de ces données suggère que le fait de vivre en couple n’aide pas dans le cas de la DA à mieux vivre sa maladie. Ces résultats nous incitent à s’intéresser aux profils psychologiques des patients qui sont en couple ou qui ne le sont pas.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatite atopique, Qualité de vie
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A271-A272 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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