S'abonner

Détermination d’une valeur-seuil du score Sensitive Scale-10 pour établir le diagnostic de peau sensible - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.300 
Cecile Legeas 1, , Laurent Misery 1, Joachim Fluhr 2, Alain-Claude Roudot 3, Anne-Sophie Ficheux 3, Emilie Brenaut 1
1 Service de dermatologie, CHRU, Brest, France 
2 Service de dermatologie, Hôpital Universitaire La Charité, Berlin, Allemagne 
3 Univ Brest, LIEN, 29200 Brest, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La peau sensible est un syndrome se manifestant par la survenue de sensations anormales (picotements, brûlures, douleurs, prurit, fourmillements) en réaction à des stimulus qui ne devraient normalement pas déclencher de telles sensations. Elle n’est pas expliquée par des lésions attribuables à une pathologie cutanée spécifique. Ce syndrome fréquent touche approximativement 50% de la population; il est plus fréquent chez les femmes. S’agissant de symptômes subjectifs, le diagnostic est fait à l’interrogatoire, de façon ouverte ou en utilisant des questionnaires comme le Sensitive Scale (SS-10) en 10 questions, qui a été validé en 2014.

Matériel et méthodes

L’objectif de cette étude était d’établir une valeur-seuil du SS-10 pour établir le diagnostic de peau sensible. Dans cette étude monocentrique prospective ont été incluses des femmes de 18 à 65 ans, sans dermatose du visage, avec ou sans peau sensible. Après un examen dermatologique, les sujets ont répondu à différents questionnaires sur la présence de la peau sensible (SS-10), ses caractéristiques et son retentissement sur la qualité de vie (questionnaire BoSS).

Résultats

160 femmes d’âge moyen 41 ans ont été incluses. Plus de la moitié (55 %) des participantes ont déclaré avoir une peau “très sensible” (9 %) ou “sensible” (46 %). La distribution du score SS-10 parmi les participantes est présentée dans la figure 1. Les sujets avec peau sensible avaient un phototype plus clair et présentaient plus souvent une peau mixte ou sèche que les sujets sans peau sensible. Les sensations les plus citées étaient l’irritabilité de la peau (79,2 %), la sensation de tiraillements (72,3 %) et les rougeurs (64,8 %) alors que seulement 27,5 % rapportaient une douleur. Le score BoSS moyen était de 16,6±10,0. Une corrélation positive et statistiquement significative était observée entre le score SS-10 et le score BoSS, montrant que le fardeau était d’autant plus important que la peau était plus sensible. La courbe ROC permettait d’établir une valeur-seuil du SS-10 de 12,7 sur 100 pour détecter une peau sensible (sujets ayant répondu « sensible » ou « très sensible »), avec une sensibilité de 72,4 % et une spécificité de 90,3 %.

Discussion

Le syndrome de peau sensible est difficile à affirmer car il existe un continuum allant de l’absence de peau sensible à une peau très sensible. Jusqu’à présent, la majorité des études faites sur les peaux sensibles interrogeaient les sujets: « Avez-vous la peau très sensible, sensible, peu sensible ou pas sensible ? ». Mais la définition de la peau sensible n’est pas forcément claire pour les patients et cette question ne semble donc pas assez précise pour vraiment établir un diagnostic. L’auto-questionnaire SS-10 permettra ainsi un diagnostic plus précis de façon rapide, grâce à la détermination de cette valeur-seuil. Nous proposons qu’une valeur de 13/100 soit utilisée pour le diagnostic de peau sensible.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Peau sensible, Prurit, Sensitive scale-10


Plan


© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 1 - N° 8S1

P. A285-A286 - décembre 2021 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Nécrobiose lipoïdique : 33 cas
  • Emilie Tella, Aurélien Jacquin, Hervé Maillard, Patricia Senet, Diane Kottler, Elisa Goujon, Philippe Modiano, Aurore Le Guern, Catherine Lok, Emmanuel Mahé, et Groupe d’Angiodermatologie de la SFD
| Article suivant Article suivant
  • Que retenir de notre expérience d’enseignement « virtuel » au cours de la période épidémique? Enquête nationale du CEDEF auprès des enseignants et des internes de dermatologie
  • Mahtab Samimi, Caroline Gaudy-Marqueste, Marie-Aleth Richard, Pierre-Emmanuel Stoebner, et CEDEF

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.