Protontherapy for mediastinal Hodgkin lymphoma reduces cardiac, lung and breast exposure, which may limit radiation-induced adverse events. While this technique is already widely implemented in the United-States, clinical experience is still limited in France. This study analyses the practice of mediastinal Hodgkin lymphoma protontherapy at the Institut Curie to implement this technique at a larger scale.

Data from all mediastinal Hodgkin lymphoma patients from the hematology department of the Institut Curie who were subsequently evaluated at the Protontherapy Center of Orsay (CPO) of Institut Curie for adjuvant protontherapy were retrieved. We analyzed why these patients were ultimately treated with protontherapy or not.

Between January 2018 and January 2021, twenty mediastinal Hodgkin lymphoma patients from the hematology department of the Institut Curie have been screened for protontherapy at the CPO. Four of them (20%) were ultimately treated with proton beams. Treatment was well tolerated without grade 3–4 adverse events. With a median follow-up of two years, none of these patients relapsed. The others sixteen patients were not treated with protontherapy due to multiple reasons including: lack of treatment room disponibility, accessibility difficulties, psychiatric disorder, and anatomic or dosimetric considerations.

Despite notable dosimetric superiority over photon radiotherapy and excellent clinical tolerance, lack of availability of protontherapy facilities limit implementation of mediastinal Hodgkin lymphoma protontherapy. Additionally, strict selection criteria must be defined.

L’utilisation de faisceaux de protons pour l’irradiation médiastinale dans le cadre de lymphomes de Hodgkin réduit l’exposition du cœur, des poumons et des seins, ce qui permettrait de réduire potentiellement les complications radio-induites. Bien que cette technique soit déjà bien développée aux États-Unis, elle reste limitée en France. Cette étude analyse la pratique de la protonthérapie pour lymphome de Hodgkin à l’institut Curie pour faciliter sa diffusion à l’échelle nationale.

Les dossiers des patients traités pour un lymphome de Hodgkin médiastinal dans le service d’hématologie de l’Institut Curie et secondairement évalués au centre de protonthérapie d’Orsay (CPO) de l’Institut Curie pour une éventuelle protonthérapie médiastinale adjuvante ont été analysés. Les raisons pour lesquelles ces patients ont reçu ou non un traitement par faisceaux de protons ont été étudiées.

Entre janvier 2018 et janvier 2021, les dossiers de 20 patients traités pour un lymphome de Hodgkin médiastinal dans le service d’hématologie de l’institut Curie ont été évalués pour une éventuelle protonthérapie au centre de protonthérapie d'Orsay. Quatre d’entre eux (20 %) ont été finalement irradiés par faisceaux de protons. Le traitement a été bien toléré, sans effet indésirable de grade 3–4. Avec un recul médian de deux ans, aucun lymphome n’a rechuté. Les seize autres patients n’ont pas pu être traités par protons pour diverses raisons, incluantle manque de place disponible dans un délai raisonnable, la difficulté d’accès au site, des troubles psychiatriques, des considérations anatomiques et dosimétriques.

Malgré une excellente tolérance clinique et un net avantage dosimétrique par rapport à la radiothérapie par photons, la difficulté d’accès aux machines de protonthérapie limite le développement de la protonthérapie des lymphomes de Hodgkin médiastinaux. Par ailleurs, des critères de sélections stricts doivent être définis.