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Cohorte française du syndrome COPA - 24/11/21

Doi : 10.1016/j.revmed.2021.10.247 
C. David 1, , B. Bader-Meunier 2, A. Belot 3, S. El Khalifi-Boulisfane 4, C. Thumerelle 5, M. Wislez 6, Y. Crow 1, N. Nathan 7, M.L. Frémond 1
1 Laboratoire de neurogénétique et neuro-inflammation, institut Imagine, Paris 
2 Cerhumip, hôpital Necker, Paris 
3 Pédiatrie, hospices civils de Lyon - HCL, Lyon 
4 Rhumatologie pédiatrique, CHU de Lille, Lille 
5 Pneumologie pédiatrique, hôpital Jeanne-de-Flandre, Lille 
6 Pneumologie, hôpital Cochin, Paris 
7 Pneumologie pédiatrique, hôpital Armand-Trousseau, AP–HP, Paris 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le syndrome COPA est une maladie auto-inflammatoire, récemment classée dans le groupe des interféronopathies de type I, causée par des mutations hétérozygotes du gène COPA. Son phénotype clinique proche du STING-associated vasculopathy with onset in Infancy (SAVI) s’explique par une physiopathologie commune au sein de la signalisation des interférons (IFN) de type I. Le syndrome COPA est rare (moins de 60 patients décrits) et caractérisé par une pénétrance clinique incomplète. L’objectif de notre travail était de décrire la première cohorte française de patients atteints d’un syndrome COPA.

Patients et méthodes

Les données clinicobiologiques et histologiques ont été recueillies chez tous les patients. La concentration de la protéine IFN alpha a été dosée par technique ELISA digital et l’expression des gènes stimulés par l’IFN (signature IFN) a été mesurée.

Résultats

Dix individus porteurs de mutations pathogéniques de COPA, dont 2 asymptomatiques, ont été inclus. Les patients symptomatiques (n=8, sex-ratio 1:1) avaient avec un âge médian au diagnostic de 6,5 (1–50) ans. Cinq (62,5 %) patients avaient une atteinte pulmonaire, à type de pneumopathie interstitielle diffuse (PID) associée à une hémorragie intra-alvéolaire (HIA) chez deux patients, une HIA isolée chez 2 patients et une PID isolée chez un patient. La moitié des patients avait une atteinte articulaire principalement à type de polyarthralgies chez 3 patients. Une patiente présentait un tableau de polyarthrite isolée répondant aux critères d’arthrite juvénile idiopathique (AJI) à facteur rhumatoïde (FR) positif. Une atteinte rénale était observée chez 2 individus à type de glomérulonéphrite proliférative extra-capillaire chez l’un et de glomérulonéphrite extra-membraneuse chez l’autre. Des signes non décrits jusqu’à présent ont été notés, notamment une cardiopathie hypertrophique et un vitiligo. Les histologies pulmonaires et rénales étaient conformes à la littérature. La plupart des patients (80 %) avaient des auto-anticorps (antinucléaires sans spécificité pour 3 patients, ANCA de type anti-MPO pour un patient et sans spécificité pour un autre et positivité du FR pour deux patients). Tous les patients testés avaient un taux d’IFN alpha et une signature IFN élevés. Trois quarts des patients étaient traités par corticoïdes et immunosuppresseurs, trois (37,5 %) patients par biothérapies et deux (25 %) patients sont traités par inhibiteurs de JAK1/2.

Conclusion

Notre description de la première cohorte française de patients COPA, tout en confirmant les trois atteintes typiques (pulmonaire, rénale et articulaire), met en avant la survenue d’une atteinte d’organe isolée et décrit de nouvelles manifestations. Du fait de la possibilité de thérapeutiques ciblées existantes (inhibiteurs de JAK) ou potentielles dans le futur, il est nécessaire d’explorer la voie IFN en cas d’atteinte évocatrice, même en l’absence de cas familiaux.

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Vol 42 - N° S2

P. A296 - décembre 2021 Retour au numéro
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