Quand le test de Kleihauer sauve la situation - 24/11/21
Résumé |
Le diagnostic d’une maladie hémolytique néonatale repose sur un faisceau d’arguments cliniques et biologiques. La recherche de la nature immunohématologique se base sur les tests de Coombs direct et indirect. D’autres tests tel que le test de Kleihauer malgré leur manque de sensibilité peuvent poser le diagnostic. Nous rapportons une observation particulière ou le test de Kleihauer a permis de poser le diagnostic et guider la prise en charge néonatale.
Il s’agit d’un nouveau-né, née à terme par voie haute pour altération du rythme cardiaque fœtal. À la naissance, le score d’Apgar était à 6 à 1 minute et 10 à 10 minutes. Les explorations ont montré une anémie sévère : Hb=4g/dL, normochrome normocytaire régénérative. Un premier test de Coombs direct était négatif. Devant l’urgence, une transfusion sanguine avec du sang phénotypé a été réalisé. Les explorations biologiques (prélèvement avant transfusion) ont montré : un test de Coombs direct positif de type IgG (1+ faible), ne cadrant pas a priori avec la sévérité de l’anémie. La recherche des anticorps par un panel d’hématies en technique Liss et enzymatique, était négative. La réalisation du test de Kleihauer a montré une positivité franche de 6 % : 600 hématies fœtales pour 100 000 hématies maternelles. L’hémolyse immunologique se confirmait. Le sérum de l’enfant et de la mère ont été testé alors contre les hématies du père et le résultat était positif confirmant une anémie hémolytique néonatale dirigé contre un antigène privé hérité par le père. Le test de Kleihauer, bien que délaissé, peut aider au diagnostic de certaines formes de maladies hémolytiques néonatales.
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Vol 28 - N° 4S
P. S115 - novembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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