Les complications hémorragiques lors d’une chirurgie cardiaque sont fréquentes et sont associées à une morbidité et une mortalité accrues. Leurs étiologies sont multifactorielles et les décisions de doivent être rapides. Ainsi, le recours aux transfusions de produits sanguins en chirurgie cardiaque est fréquent. Ces transfusions sont associées à différents effets indésirables et ont des impacts financiers importants.

Les tests viscoélastiques (VET), la thrombo-élastographie (TEG) et la thrombo-élastométrie (ROTEM), sont des tests globaux effectués sur du sang total. Ces appareils mesurent la viscosité du sang au cours des différentes phases de la coagulation, soit l’hémostase primaire, la consolidation du caillot et la fibrinolyse. Ils fournissent rapidement de l’information sur la qualité et la dynamique de la coagulation.

De nombreuses études se sont intéressées à l’apport de ces techniques en chirurgie cardiaque. En termes d’efficacité, l’utilisation de VET semble réduire le recours à tous les types de transfusions sanguines

Le Groupe français d’Hémostase péri-opératoire propose que les VET soient utilisés en cas d’hémorragie en fin d’intervention et en postopératoire. Ils doivent être réalisés essentiellement à la fin de la CEC, plutôt après la neutralisation de l’héparine, pour guider la stratégie thérapeutique. La méta-analyse Cochrane conclu en faveur du VET dans le cadre d’une utilisation d’un algorithme validé qui permettrait de réduire les besoins transfusionnels en chirurgie cardiaque. Ainsi, l’utilisation des VETs en chirurgie cardiaque pourrait réduire le recours à des produits sanguins et améliorer la morbidité chez les patients présentant une hémorragie.