Place de la thérapie génique dans les thalassémies - 24/11/21
Résumé |
Depuis 2007 une centaine de patients atteints de bêta-thalassémie dépendante des transfusions (TDT) ont reçu une thérapie génique dans le cadre d’essais cliniques, la majorité après autogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) autologues transduites par un vecteur lentiviral codant pour un gène bêta-globine fonctionnel (addition de gènes). Plus récemment les techniques d’édition de gènes ont permis de réactiver l’expression de l’hémoglobine fœtale en ciblant l’enhancer érythroïde de BCL11A. Dans les 2 approches l’objectif est l’indépendance transfusionnelle (IT) via la production d’hémoglobine (Hb) adulte ou fœtale par les CSH périphériques corrigées ex-vivo et réinjectées après un conditionnement myéloablatif. 63 adultes et enfants TDT ont été traités dans 4 études HGB (vecteur BB305, béti-cel), avec un recul d’au moins 5 ans pour 19 patients, sans cas observé à ce jour de dominance clonale ou d’oncogénèse insertionelle. Dans les 2 essais les plus récents, 90 % des 41 patients ont atteint et maintenu l’IT. Si les premiers résultats ont conduit dès 2019 à une AMM européenne conditionnelle, 2 ans plus tard le produit médicamenteux n’est pas commercialisé en Europe, son coût élevé et la survenue de cas de MDS/LAM dans d’autres programmes utilisant des vecteurs lentiviraux étant les principaux obstacles à son développement. L’essai CLIMB THAL111 utilisant la technologie CRISPR-Cas9 a rapporté avec un recul médian de 8,7 mois (06/2021) 15 premiers patients traités ayant stoppé les transfusions (production d’HbF≥10g/dl). Malgré des essais cliniques prometteurs, la place que prendra la thérapie génique dans la prise en charge des TDT n’est pas actuellement définie.
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Vol 28 - N° 4S
P. S20 - novembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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