Les laboratoires de Qualification Biologique des Dons (QBD), en parallèle des phénotypages obligatoires (ABO RH-KEL1) permettant de dépister des phénotypes RH rares, recherchent d’autres antigènes érythrocytaires afin de caractériser immunologiquement les CGR. Chaque laboratoire de métropole (Metz-Tessy, Angers, Lille et Montpellier) teste entre 70 et 200 donneurs de sang total (2,5 à 7 % du total des dons à qualifier) en phénotype étendu Antigènes FY1 et 2, JK1 et 2, MNS3 et 4 (et MNS1 depuis 2021). Cela répond à un besoin des services de délivrance de l’EFS leur permettant d’assurer la sécurité transfusionnelle des patients immunisés ou des patients présentant une pathologie à fort risque d’immunisation (drépanocytose, myélodysplasie, etc). Les laboratoires de QBD participent également à la sélection de CGR rentrant dans la fabrication des panels d’hématies RAI (dépistage et identification). Ainsi, chaque semaine, entre 10 et 50 donneurs de groupe O sont testés en phénotype élargi dans chaque laboratoire : Antigènes MNS1 et 2, RH8, KEL2 et 3 et 4, LE1 et 2, LU1 et 2, P1 complétés par un screening à plus grande échelle en KEL3 et RH8 et par des campagnes spécifiques de dépistage d’Ag publics comme l’Ag VEL1. La recherche d’anticorps anti-érythrocytaire (RAE) réalisée en QBD permet également, de façon indirecte, de dépister des phénotypes rares si un anticorps anti-Public est suspecté. Ainsi depuis 2016, plus de 2000 donneurs avec un phénotype érythrocytaire rare ont été dépistés et beaucoup d’entre eux ont intégré le programme de congélation d’unité de CGR de la Banque Nationale de Sangs de Phénotypes Rares (BNSPR) après inscription sur le registre des donneurs du CNRGS.