Tolérance et efficacité de mépolizumab dans le syndrome hyperéosinophilique : une étude d’extension en ouvert - 24/11/21
Résumé |
Introduction |
Mépolizumab, un anticorps monoclonal humanisé anti-interleukine 5, a démontré sa capacité à réduire les poussées et le taux plasmatique d’éosinophiles (TPE) avec un profil de tolérance favorable chez les patients atteints d’un syndrome hyperéosinophilique (SHE) non contrôlé sans réarrangement FIP1L1-PDGFRA. Cette étude d’extension en ouvert (205203) avait pour objectif d’étudier plus avant la tolérance et l’efficacité de mépolizumab chez les patients ayant terminé l’étude de phase III en double aveugle, en groupe parallèle versus placebo, 200622 (NCT02836496).
Patients et méthodes |
Dans l’étude 205203, les patients qui ont reçu mépolizumab ou le placebo durant l’étude 200622 ont reçu mépolizumab sous-cutané toutes les 4 semaines durant 20 semaines en plus du traitement habituel de leur SHE à la discrétion de leur praticien. Les investigateurs et les patients étaient en aveugle du TPE jusqu’à la semaine 4. Les critères primaires de jugement incluent le nombre de patient ayant expérimenté un événement indésirable (EI), un événement indésirable grave (EIG) ou un événement indésirable d’intérêt (EII) et des anticorps anti-médicament (AAM). Les critères d’efficacité et pharmacodynamiques incluent le taux annualisé de poussées (identifiée par le médecin d’après la clinique et le taux plasmatique d’éosinophiles) ainsi que les changements depuis l’inclusion de la dose moyenne quotidienne de corticostéroïdes oraux (CSO) et le TPE.
Résultats |
Des 104 patients qui ont terminé l’étude 200 622, 102 (98 %) ont été recrutés dans l’étude 205203 (anciennement placebo n=52, anciennement mépolizumab n=50, 54 % de femmes, âge [DS] moyen 46,0 [15,5] ans). L’exposition au mépolizumab durant les deux études était de 70 patients-années. Au total, 62 patients (61 %) ont expérimenté des EI ; la sévérité maximale était légère à modérée pour 18 % à 32 % des patients respectivement. Les EI liés au traitement ont été reportés par 15 (15 %) patients et un EIG a été considéré comme lié au traitement ; les EII étaient rares et aucun décès n’est survenu. Un patient a été positif aux AAM (puis s’est négativé) et aucun anticorps neutralisant n’a été détecté. Le taux moyen annualisé d’exacerbation (IC à 95 %) durant l’étude 205203 était de 0,37 (0,16, 0,86) et de 0,14 (0,04, 0,49) événement par an pour les groupes anciennement placebo et anciennement mépolizumab, respectivement, contre une moyenne de 2,7 événements pour chaque groupe de traitement dans l’année précédent l’étude 200622. Des 72 patients sous CSO durant les semaines de 0 à 4, 20 (28 %) ont obtenu une réduction de ≥50 % de leur dose quotidienne durant les semaines 16 à 20. La réduction du TPE observée sous mépolizumab dans l’étude 200 622 a été maintenue dans l’étude 205 203 ; pour le groupe anciennement placebo, la réduction moyenne ajustée à la semaine 20 était de 89 %.
Conclusion |
Mépolizumab 300mg en sous-cutanée plus traitement standard a un profil de tolérance favorable sans développement d’anticorps neutralisant et est associé à la réduction des poussées, de l’utilisation des CSO et du TPE. Ces résultats corroborent les données d’efficacité et de tolérance existantes chez les patients atteints d’un syndrome hyperéosinophilique non contrôlé sans réarrangement FIP1L1-PDGFRA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 42 - N° S2
P. A411 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?