Étiologies de la maladie veineuse thrombo-embolique : étude prospective de 100 cas - 24/11/21
Résumé |
Introduction |
La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) représente un problème majeur de santé publique. La MVTE est une pathologie multifactorielle. Les étiologies et les facteurs favorisants sont parfois intriqués. Le but de notre travail était de déterminer le profil épidémiologique, clinique et étiologique de la MVTE.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective, longitudinale et descriptive incluant les patients admis dans une service de médecine interne entre le 1er juillet 2020 et le 31 mars 2021. Cent patients suivis pour une MVTE confirmée par une imagerie médicale et traités par AVK étaient inclus.
Résultats |
L’âge moyen des patients était de 59,4±16,7 ans. Il y avait une prédominance féminine avec un genre-ratio de 1,5. Des antécédents familiaux de MVTE étaient retrouvés chez cinq patients, dont quatre chez des parents de premier degré. Les principaux facteurs de risque (FDR) thromboemboliques retrouvés dans notre étude étaient une immobilisation prolongée (24 %) et une chirurgie récente (10 %). Les principales étiologies de la MVTE retrouvées étaient les néoplasies (26 %). Dans notre étude, les cancers les plus représentés étaient le cancer du sein (46,7 %) et le cancer colorectal (20 %). La néoplasie était déjà connue au moment du diagnostic de la MVTE chez 15 patients. La découverte de la néoplasie était dans le cadre du bilan étiologique de la MTEV chez 11 patients. Une thrombophilie était notée chez 16 patients. Une pathologie inflammatoire était notée chez 24 patients. Il s’agissait de vascularite dans neuf cas dont sept cas de maladie de Behçet, de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) dans un cas et de connectivite dans 14 cas. Un FDR transitoire était imputé dans 26 % des cas et aucune cause n’était retenue dans 20 % des cas.
Conclusion |
La maladie thromboembolique veineuse est une affection fréquente et grave dont la pathogénie est multifactorielle. Elle peut être la première manifestation d’une affection sous-jacente jusqu’alors infraclinique. Une bonne connaissance des facteurs favorisants ou des maladies associées est indispensable car susceptible de modifier la stratégie thérapeutique.
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Vol 42 - N° S2
P. A418 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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