La suspicion clinique d’une embolie pulmonaire fait appel à un dosage des d-dimères. Toutefois, il a été démontré que certains paramètres de l’hémogramme étaient corrélés à des événements cardiovasculaires. Le but de cette étude était d’étudier la valeur des rapports polynucléaires neutrophiles/lymphocytes (NLR), plaquettes/lymphocytes (PLR) et le volume plaquettaire moyen (VPM) dans la détection de patients avec embolie pulmonaire et leurs impacts sur le diagnostic.

Étude rétrospective comparative incluant des patients avec une forte suspicion d’embolie pulmonaire ayant mené à la réalisation d’un angioscanner thoracique. Deux groupes ont été comparés : i) patients dont le diagnostic d’embolie pulmonaire a été confirmé par l’angioscanner ; ii) patients dont le diagnostic d’embolie pulmonaire a été infirmé par l’angioscanner (groupe contrôle). Les principaux caractéristiques ont été comparés.

Un total de 158 patients a été inclus (113 dans Embolie et 45 dans Contrôles). Les patients avec EP étaient plus âgés que les contrôles (72 vs 56 ans, p=0,001). Les variations des paramètres de l’hémogramme retrouvaient des leucocytes et des neutrophiles significativement plus élevé dans le groupe EP (p=0,001 et p<0,001 respectivement) ainsi qu’une taux d’hémoglobine significativement plus basse (11,8 vs 13 .4, p 0,001). Le NLR été significativement plus élevé dans EMBOLIE que dans CONTROLES (6,4 vs 3,6, p<0,001). Le PLR été significativement plus élevé dans EMBOLIE que dans CONTROLES (237 vs 144, p 0,001). Pas de différences significative du VPM et du taux de plaquettes (Tableau 1).

Les NLR et PLR peuvent avoir une place au diagnostic d’une embolie pulmonaire. Ces résultats nécessitent d’être confirmé par des études prospectives avec des effectifs plus larges.