Incident transfusionnel sévère dû à un anti-MNS1 - 24/11/21
Résumé |
Nous rapportons et analysons le cas d’un incident transfusionnel causé par un anti-MNS1. Patiente âgée de 61 ans, multipare, de groupe A RH :−1, transfusée en 2020 par 2 CGR phénocompatibles RH-KEL1 et compatibilisés. En 2021, elle a reçu une 2e transfusion par 2CGR O RH :−1(en raison d’une difficulté de groupage ABO constatée par l’équipe de nuit) compatibilisés suite à laquelle le service transfuseur a déclaré une réaction hémolytique aiguë per-transfusionnelle. Le laboratoire a trouvé :1/sur échantillon pré-transfusionnel : cross-match en TDI à 37°C négatif en tube et positif en gel, RAI positive à anti-MNS1 et phénotype de la patiente MNS :−1, 2/sur échantillon post-transfusionnel : TDA positif (IgG), élution (−). Elle a été ensuite transfusée par 2 CGR MNS :−1 sans effet indésirable. A la demande d’une 4ème transfusion, le cross-match était positif avec 3 CGR MNS/-1. L’enquête a montré un auto-anticorps de type IgG et des agglutinines froides de titre 256 rendant difficile la sélection de CGR compatibles. L’anti-MNS1, le plus souvent naturel et inactif à 37°C, est généralement considéré sans intérêt transfusionnel. Cependant, il peut être immun, post-transfusionnel ou post-gravidique, induisant une hémolyse post-transfusionnelle ou une maladie hémolytique fœtale et/ou néonatale à issue parfois fatale. Dans notre pays, en l’absence de RAI pré-transfusionnelle systématique, l’épreuve de compatibilité à 37°C peut passer à côté de cet Ac. L’association d’un auto-anticorps rend la sélection de sang approprié encore plus longue et laborieuse exigeant une communication étroite avec le médecin transfuseur pour conduire à bien la conduite transfusionnelle.
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Vol 28 - N° 4S
P. S80 - novembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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