Un cas d’hémolyse aiguë en post-greffe de CSH - 24/11/21
Résumé |
Alors que la déplasmatisation des greffons a permis de réduire la survenue d’hémolyse après greffe de CSH dans un contexte d’incompatibilité ABO mineure ; le syndrome des lymphocytes passagers (SLP) reste une complication non prévisible survenant précocement après la greffe. Il correspond à une incompatibilité immunologique érythrocytaire liée à la réaction d’anticorps synthétisés par les lymphocytes du donneur contre les hématies du receveur.
Nous rapportons ici le cas d’un patient ayant présenté une hémolyse aiguë en relation avec un SLP médié par 2 anticorps 10jours post-greffe de CSH.
Monsieur M. a bénéficié d’une greffe de CSH issues d’un donneur non apparenté. La greffe a été réalisée dans un contexte d’incompatibilité ABO mineure, le receveur et le donneur étaient respectivement de phénotype érythrocytaire B et O et de phénotypes RH KEL1 identiques.
Lors de la greffe, la RAE et l’EDA étaient négatifs chez le donneur et chez le receveur. Le titre des Ac immuns anti-B chez le donneur était de 128. Le greffon n’a pas été déplasmatisé.
Le patient a été transféré en réanimation à j10 pour une anémie à 3,7g/dL et un tableau clinique et biologique d’hémolyse sévère.
À j11, l’EDA était négatif ; à l’élution, 2 anticorps de spécificité anti-MNS1 et anti-B ont été mis en évidence. À j14, l’anticorps anti-MNS1 a été retrouvé dans le plasma. Un génotypage du locus MNS1 a été réalisé sur les ADN du donneur et du receveur, le donneur étant MNS1 négatif et le receveur étant positif, cet anticorps a été attribué au donneur.
Ainsi le patient a présenté une hémolyse aiguë induite par la présence d’Ac immuns anti-B de titre modéré et d’un néo-anticorps hémolysant de spécificité anti-MNS1.
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Vol 28 - N° 4S
P. S97 - novembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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