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Autopsies judiciaires et expertises anatomopathologiques complémentaires : état des pratiques sur le ressort de la cour d’appel de Montpellier. Étude rétrospective de 630 autopsies - 24/11/21

Forensic autopsies and pathological examination: Current practice in Montpellier's jurisdiction. A retrospective study of 630 autopsies

Doi : 10.1016/j.annpat.2021.11.002 
Dorian Becas , Aurélie Adriansen, Eric Baccino, Pierre-Antoine Peyron
 Service de médecine légale, CHU de Montpellier, 371, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier, France 

Auteur correspondant.
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Wednesday 24 November 2021
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Introduction

L’expertise anatomopathologique n’est pas systématique dans le cadre des autopsies judiciaires. Les facteurs influençant la recommandation d’expertise par le médecin légiste, et la décision du magistrat d’accorder cet examen, ne sont pas décrits. L’objectif était de dresser un état des lieux du recours à l’expertise anatomopathologique dans ce cadre, sur le ressort de la cour d’appel de Montpellier.

Matériel et méthodes

Une étude rétrospective des autopsies judiciaires pratiquées sur un an a été effectuée. De multiples données ont été recueillies et analysées : pré-autopsiques, autopsiques, post-autopsiques.

Résultats

L’expertise anatomopathologique était recommandée dans 19,2 % d’une série de 630 autopsies. Ces recommandations couvraient 31 % des causes indéterminées, 14 % des causes déterminées. Elles privilégiaient les modes déterminés. Les médecins légistes conseillaient l’anatomie pathologique dans 10 % à 31 % des autopsies. Au total, 64 expertises sur 121 recommandations (52,9 %) ont été réalisées, taux variant de 25 à 73 % selon le tribunal. Le magistrat privilégiait les causes de décès déjà déterminées, et certains modes de décès (homicide 80 % versus naturel 35 %). L’anatomie pathologique modifiait la cause de décès dans 22 % des expertises, le mode dans 19 %. Elle fournissait un apport majeur dans 65 % des modes indéterminés, 20 % des modes naturels, et dans aucun homicide, suicide, accident. La cause de décès était modifiée dans 5,6 % des causes initialement déterminées, contre 42,9 % des causes indéterminées.

Conclusion

Le recours à l’expertise anatomopathologique après autopsie judiciaire est faible, non harmonieux. Des facteurs non en phase avec l’apport de cette expertise influencent sa réalisation. Un renforcement du lien entre médecine légale et anatomie pathologique est souhaitable.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

In France, pathological examination is not systematically required in forensic autopsies. The factors affecting the decision to carry out a pathological expertise have not yet been defined. The aim of this study was to describe in which conditions a pathological expertise was required after forensic autopsy by the high court of Montpellier.

Methods

This study included and analyzed retrospectively all of the autopsy elements, of all forensic autopsies carried out over a year. These elements were classified: pre-autopsy, per-autopsy, and post-autopsy.

Results

A pathological expertise was required in 19.2% of 630 cases, among which 31% in a context of undetermined cause of death and in 14% of cases of determined causes of death. The forensic practitioner recommended a pathological expertise in 10 to 31% of autopsies. Overall, 64 pathological examinations were realized out of 121 recommended examinations (52.9%), this rate varied from 25 to 73% depending on the court. The magistrate tended to favor anatomopathological expertise in cases of determined causes of death, and in certain manner of death (80% homicide versus 35% natural). The pathologist's expertise enabled to change the cause of death in 22% of cases and the manner of death in 19%. The pathological approach was a major asset in the 65% of unknown manner of deaths and in the 20% of natural, whereas the expertise did not help in cases of homicides, suicides and accidents. The cause of death was modified in 5.6% of initially determined causes of death, against 42.9% in case of initially unknown cause.

Conclusion

The use of pathologic examination in forensic autopsies is scarce and uneven. The factors resulting to its request are not directly linked to its scientific assets. A conjoint work between forensic and pathologist practitioners would be beneficial.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Médecine légale, Anatomie pathologique, Autopsie judiciaire

Keywords : Forensic medicine, Pathology, Forensic autopsy


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