Génétique du lupus érythémateux systémique - 01/01/03
Aleth Perdriger * , Stéphanie Werner-Leyval, Karine Rollot-Elamrani*Auteur correspondant.
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Résumé |
Les facteurs génétiques jouent un rôle important dans la survenue d'une maladie lupique. La prévalence des formes familiales est estimée à plus de 5 % et la concordance de la maladie est observée chez environ 40 % des jumeaux monozygotes. La transmission génétique est complexe, faisant intervenir des interactions entre différents gènes de susceptibilité et probablement, des gènes protecteurs, comme le suggèrent les études génétiques chez la souris. Les résultats des premières études génétiques familiales montrent qu'il existe près d'une cinquantaine de régions chromosomiques pouvant intervenir dans la transmission de la maladie. Des liaisons significatives ont été observées pour au moins six régions, dont deux sont situées sur le chromosome 1, une région proche de la région HLA sur le chromosome 6 et 3 régions sur les chromosomes 2, 4 et 16. De nombreux gènes candidats ont été étudiés, du fait de leurs localisations ou de leurs rôles possibles dans la pathogénie de la maladie. La région HLA et les déficits en facteur du complément pourraient favoriser la présentation d'antigènes nucléaires conduisant à la formation d'auto-anticorps. Le polymorphisme génétique des cytokines et peut être, du récepteur T pourrait intervenir dans les mécanismes de dysrégulation de l'activité lymphocytaire. Le polymorphisme des récepteurs Fc des immunoglobulines pourraient influencer les mécanismes de clearance des complexes immuns et favoriser ainsi les lésions tissulaires. La poursuite de ces études génétiques est indispensable pour permettre non seulement une meilleure compréhension de la maladie, mais également pour la recherche de nouveaux traitements.
Mots clés : Lupus érythémateux systémique ; Génétique ; Pathogénie.
Abstract |
Genetic factors play a major role in the development of lupus. More than 5% of cases are familial, and the concordance rate between identical twins is 40%. Genetic studies in mice suggest a complex mechanism of transmission involving interactions among several susceptibility genes and, probably, protective genes. Genetic studies in humans have identified nearly 50 chromosomal areas possibly involved in lupus transmission. Significant linkage has been found for at least six regions, two on chromosome 1, one near the HLA region on chromosome 6, and three on chromosomes 2, 4 and 16, respectively. Many candidate genes have been identified based on their location or possible pathogenic effects. Specific characteristics of the HLA region, as well as complement factor deficiencies, may promote nuclear antigen presentation, thereby triggering autoantibody production. The genetic polymorphism of cytokines and, perhaps, of the T-cell receptor may contribute to deregulate lymphocyte activity. The polymorphism of the Fc receptors of immunoglobulins may affect immune complex clearance, thereby promoting tissue damage. Further genetic studies are needed to enrich the fund of knowledge on lupus and to identify new targets for treatment.
Mots clés : Systemic lupus erythematosus ; Genetic ; Pathogenesis.
Plan
Vol 70 - N° 3
P. 210-216 - mars 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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