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Perception de la télémédecine par les consultants en rhumatologie à l’ère de la COVID-19 - 27/11/21

Doi : 10.1016/j.rhum.2021.10.399 
Y. Makhlouf , D. Ben Nessib, H. Haifa, K. Maatallah, H. Ferjani, T. Wafa, D. Kaffel, W. Hamdi
 Rhumatologie, institut Mohamed Kassab d’orthopédie, Manouba, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Avec l’avènement de la pandémie de COVID-19, le système de santé a été confronté à des difficultés pour fournir des soins appropriés aux patients suivis au long cours pour des pathologies autres que le COVID-19. Ces derniers, du fait de la chronicité de leurs maladies, nécessitent un suivi régulier et rapproché [1]. Quoique la télémédecine n’est pas encore officiellement mise en œuvre en Tunisie, cette alternative peut avoir le potentiel d’améliorer l’accès aux soins en plus de réduire les dépenses de santé. L’objectif de notre étude était d’évaluer la perception de la télémédecine par les patients suivis en rhumatologie et d’étudier les facteurs favorisant l’adoption de cette alternative à l’ère du COVID-19.

Patients et méthodes

Nous avons mené une enquête transversale structurée par téléphone auprès des patients suivis au service de rhumatologie de l’institut Kassab d’orthopédie, pour un rhumatisme inflammatoire chronique ou pour une pathologie dégénérative. Les données sociodémographiques et les caractéristiques de leur maladie ont été recueillies. Nous avons évalué leur point de vue et leur aptitude à la télémédecine.

Résultats

L’étude a inclus 75 patients. Il y avait une prédominance féminine avec un sex-ratio de 0,4. La répartition des pathologies rhumatismales était comme suit: polyarthrite rhumatoïde (PR) (20 %), spondyloarthrite (SpA) (26,6 %), arthrite juvénile idiopathique (30,7 %), et pathologie dégénérative (22,7 %). La durée d’évolution de la maladie était en moyenne de 9,8±7,5 [1–29] ans. Près de la moitié des patients (46,7 %) avaient un revenu mensuel inférieur à 500 dinars et 44 % d’entre eux avaient un revenu mensuel entre 500 et 1000 dinars (151 et 303 euros). La durée moyenne du trajet pour se rendre à l’hôpital était de moins de 2 heures dans 61,3 % des cas, entre 2 et 5 heures dans 28 % des cas et plus de 5heures dans 10,7 % des cas. Les appareils électroniques disponibles étaient les suivants: smartphone (18,7 %), internet (16 %), téléphone portable simple (24 %), et l’association des trois (41,3 %). Seuls 14 patients connaissaient le concept de télémédecine et 37,3 % d’entre eux accepteraient ce modèle de soins. Le moyen de télécommunication le plus apte à être adopté selon les patients était les appels vidéo (64 %) comparé aux appels téléphoniques (36 %). Les principales raisons de préférer la télémédecine étaient comme suit: éviter les hôpitaux pendant la pandémie (28 %), faire des économies (25,3 %), gagner du temps (26,7 %) et éviter l’absentéisme (14,7 %). Les principales raisons de préférer la consultation en direct étaient la crainte d’une éventuelle discordance entre l’évaluation physique et l’évaluation à distance (33,3 %), la crainte de la banalisation de la maladie (36 %), les inquiétudes quant à maîtrise de la technologie (21,3 %) et enfin, la crainte de perdre la connectivité (29,3 %). Il n’y avait pas d’association entre la préférence pour la télémédecine et le motif de consultation (p=0,87), un revenu plus élevé (p=0,84), la durée du trajet vers l’hôpital (p=0,07), la profession (p=0,54), ainsi que des antécédents familiaux de COVID-19 (p=0,54). Les patients au courant du concept de télémédecine et disposant de ressources électronique adhéraient plus à la télémédecine (p=0,006, p=0,000 respectivement).

Conclusion

Contrairement aux données de la littérature, notre étude a montré la faible prévalence des patients prêts à accepter la télémédecine comme modèle de soins. En effet, en Tunisie, le concept de télétravail en général n’était pas d’usage courant avant la pandémie, d’où la nécessité de sensibiliser les patients d’avantage afin de promouvoir cette alternative.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 88 - N° S1

P. A242 - décembre 2021 Retour au numéro
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