Les dysménorrhées primaires touchent 60 % des adolescentes entre 14 et 19 ans chez lesquelles on observe des taux plus importants de dépression et d’absentéisme. Or, avoir un sentiment de cohérence (SOC) développé protège de la dépression et permet d’améliorer l’expérience de la maladie. L’objectif de l’étude était de décrire l’association entre dysménorrhées primaires et sentiment de cohérence (SOC).

Une étude observationnelle transversale multicentrique a été réalisée auprès de 247 lycéennes du Finistère.

Soixante virgule sept pour cent des adolescentes souffrent de dysménorrhées primaires : EVA moyenne supérieure ou égale à 4 sur 10 avec une amélioration de la douleur grâce à l’utilisation d’antalgiques si douleur sévère (supérieure à 7 sur 10) afin d’éliminer les dysménorrhées secondaires (3,6 % suspectées). Trente-cinq virgule six pour cent ne présentent pas de dysménorrhées (EVA comprise entre 0 et 3). Cette étude a permis d’associer un fort SOC à des douleurs menstruelles plus faibles (p=0,014). Les principaux traitements utilisés par les lycéennes ne sont pas les plus adéquats au regard de ceux préconisés par les Recommandations pour la Pratique Clinique.

Des interventions basées sur l’Education Complète à la Sexualité, des consultations médicales respectant le modèle salutogénique permettraient d’offrir une meilleure qualité de vie aux adolescentes en favorisant le développement de leurs compétences psycho-sociales.

Primary dysmenorrhea affects 60% of adolescent girls between 14 and 19 years of age and higher rates of depression and absenteeism are found in these young women. Having developed a sense of coherence (SOC) protects against depression associated with and improves the experience of primary dysmenorrhea. The aim of the study was to describe the association between primary dysmenorrhea and SOC.

A multicentric and cross-sectional study was performed on 247 high school girls from Finistère (France).

Sixty point seven per cent of high school girls suffer from primary dysmenorrhea: average VAS greater than or equal to 4 out of 10 with an improvement in pain by analgesics if severe pain (greater than 7 out of 10) to eliminate secondary dysmenorrhea (3.6% suspected). Thirty five point six per cent do not present dysmenorrhea (VAS between 0 and 3). This study shows that having a high SOC reduces menstrual pain (P=0.014). The main treatments used are not those recommended by Clinical practice guidelines.

Interventions based on Comprehensive Sexuality Education, medical consultations respecting salutogenic model would provide a better quality of life for adolescent girls by promoting the development of psycho-social skills.