Estimation de l’impact carbone d’une réparation arthroscopique de coiffe des rotateurs en France - 30/11/21
Estimation of the carbon footprint of arthroscopic rotator cuff repair in France
Résumé |
Introduction |
Le réchauffement climatique est certainement l’un des plus grands défis du siècle. L’objectif de ce travail est d’estimer l’empreinte carbone de la réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs, et d’évaluer l’impact positif des actions suivantes : chirurgie ambulatoire, réalisée sous anesthésie locorégionale, et filtration des fluides chirurgicaux.
Matériel et méthode |
Le protocole d’évaluation a suivi le protocole sur les gaz à effet de serre, qui est composé de trois volets :
– utilisation d’agents anesthésiques volatils ;
– consommation électrique liée à la procédure (chauffage et climatisation, ventilation, ordinateur) ;
– liée aux déplacements des patients et du personnel, à la livraison des implants et à la gestion des déchets.
L’étude a porté sur la période allant de novembre 2020 à avril 2021, et a inclus tout patient subissant une chirurgie de réinsertion arthroscopique de l’épaule. Trois actions visant à améliorer l’empreinte carbone ont été menées : la chirurgie ambulatoire, réalisée sous anesthésie locorégionale, et la filtration des fluides chirurgicaux par Neptune® (Stryker°). Pour étudier son efficacité, chaque patient inclus durant la période de révision a été apparié à un patient opéré durant l’année 2018 avant la mise en place de ce protocole.
Résultats |
Au final, 26 patients ont été inclus. L’impact carbone de la réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs a été estimé à 260,5±35,03kgCO2eq. Les principaux impacts étaient dus à l’utilisation de matériel à usage unique (53,5 %), au réapprovisionnement des ancres (27,2 %), à l’incinération des déchets contaminés (5,9 %), au processus de stérilisation (5,4 %) et au déplacement des patients (4,1 %). La mise en place d’une chirurgie ambulatoire, sans utilisation de gaz anesthésiants, et d’un purificateur d’eau a permis de réduire les émissions de 25,9±2,5kgCO2eq (9,3 %) par procédure.
Conclusions |
L’impact carbone d’une réparation arthroscopique de la coiffe correspond à un peu plus de 60km parcourus dans une voiture. Le principal point sur lequel il faut agir est l’impact lié à l’utilisation de matériel à usage unique et à la gestion des stocks.
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Vol 107 - N° 8S
P. S294 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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