Facteurs de retour au sport après reconstruction du ligament croisé antérieur : importance des facteurs psychologiques - 30/11/21
Return to sport after anterior cruciate ligament reconstruction: Importance of psychological factors
Résumé |
Introduction |
Malgré les progrès réguliers des techniques de reconstruction du ligament croisé antérieur, un nombre conséquent de patients ne parvient pas à reprendre le sport. De nombreux éléments entrent en jeu, et particulièrement les facteurs psychologiques. L’objectif de cette étude était principalement d’évaluer les critères associés à la reprise sportive.
Matériel et méthode |
Nous avons étudié une série rétrospective mono-opérateur selon une technique au DT3. La série comprenait 154 patients opérés entre le 1er janvier 2017 et le 30 juin 2018. L’âge moyen à l’intervention était de 32,2 ans et comprenait 76,06 % d’hommes. Nous avons collecté les données préopératoires, peropératoires, et à 3 et 6 mois après chirurgie ainsi qu’à 1 an pour évaluer les reprises sportives. À 6 mois, un test isocinétique était demandé et une évaluation kinésithérapique était réalisée avec des tests de détente verticale, les hop tests et des tests de réception proprioceptive. Au dernier recul, nous avons évalué si les patients avaient repris le sport et le niveau par rapport à celui avant la blessure. Les scores ACL/RSI, KOOS, Lysholm et IKDC ont été relevés. Nous avons noté les complications, les délais de reprise au sport et les facteurs associés à la reprise sportive.
Résultats |
Parmi les patients, 70,83 % ont repris une activité sportive au dernier recul. Mais seulement 50 % l’ont repris au niveau antérieur. La reprise du sport était fortement corrélée aux score cliniques ACL/RSI et eu score de Lysholm (p ≤ 0,05). Nous avons retrouvé également une corrélation entre la reprise sportive et la qualité de détente verticale, du niveau antérieur de sport et des ratios du test isocinétique. Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre la reprise sportive ou de rupture de la plastie et les caractéristiques peropératoires comme la taille du transplant, la préservation de la nourrice, le retour externe ou même l’impression subjective du chirurgien. La présence d’un valgus dynamique à la réception était par contre fortement associée significativement à un risque de rupture de la plastie.
Conclusions |
Le retour au sport représente un vrai défi après ligamentoplastie et la rupture de la plastie reste la crainte principale. Un tiers des patients n’a pas repris. La crainte d’un nouvel accident est un facteur limitant de la reprise. La réalisation de test fonctionnel est indispensable avant la reprise sportive.
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Vol 107 - N° 8S
P. S303 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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