Maladie coronaire de la femme : caractéristiques et spécificités - 07/12/21
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Contrairement à la croyance populaire, les maladies cardiovasculaires ne sont pas uniquement l'apanage de l'homme. La maladie coronaire fait ainsi plus de victimes chez la femme que tous les cancers réunis. Globalement, une femme sur trois meurt de maladie cardiovasculaire. Relativement épargnées avant la ménopause, les femmes ont un risque cardiovasculaire identique à celui de l'homme après 70 ans. Comme chez l'homme, la pathologie coronaire s'exprime chez la femme sous deux formes cliniques principales : les syndromes coronariens chroniques (nouvelle dénomination de la maladie coronaire stable) et les syndromes coronariens aigus avec ou sans sus-décalage du segment ST. On retient cependant une plus grande fréquence de l'angor à coronaires normales que chez l'homme et quelques formes cliniques particulières telles que l'infarctus survenant pendant la grossesse, la dissection coronaire et le syndrome de Takotsubo. Les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires sont dominés chez la femme par le tabagisme, particulièrement délétère chez la femme jeune. S'y associent le diabète, l'obésité et le manque d'activité physique, plus fréquents chez la femme que chez l'homme. Des données épidémiologiques récentes montrent également que le déroulement des grossesses peut influencer le risque cardiovasculaire futur de la femme, en particulier la survenue d'une prééclampsie ou d'un diabète gestationnel. Malgré les progrès thérapeutiques importants des 20 dernières années, le pronostic de la maladie coronaire, notamment des syndromes coronaires aigus, reste moins bon chez la femme que chez l'homme pour des raisons multiples : diagnostic plus tardif et maladie plus évoluée au moment du diagnostic, moins bonne rentabilité des examens de dépistage, traitements efficaces moins souvent appliqués, particularités anatomiques, notamment des artères coronaires de plus petit diamètre et un moins bon résultat des thérapeutiques interventionnelles ou de la chirurgie, complications hémorragiques des traitements antithrombotiques plus fréquentes en cas de petit poids. La prise en charge médicale doit associer un diagnostic rapide et, quand cela est nécessaire, la mise en œuvre des thérapeutiques modernes médicamenteuses et non médicamenteuses (angioplastie coronaire notamment) qui permettent de diminuer les complications de la maladie et d'en améliorer le pronostic. Le bénéfice cardiovasculaire du traitement hormonal substitutif de la ménopause n'est pas prouvé et il reste contre-indiqué chez la femme coronarienne, même si des études récentes sont en faveur d'un bénéfice vasculaire quand ils sont pris tôt après le début de la ménopause. Les maladies cardiovasculaires de la femme ont donc des spécificités cliniques que les médecins doivent connaître pour ne pas passer à côté du diagnostic. Le rôle de la prévention est essentiel (notamment en ce qui concerne le tabagisme).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Maladie coronaire stable, Syndrome coronaire aigu, Femme, Facteurs de risque cardiovasculaires, Grossesse, Angioplastie coronaire
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