Pulmonary embolism is a potentially fatal condition whose diagnosis requires helical CT scan or perfusion/ventilation scan. In emergency situations these techniques may be unavailable. The question was whether lung-perfusion scan alone could still be used as triage in an emergency department?

This prospective study was performed when both helical CT scan and ventilation/perfusion scan were unavailable. During one year, 53 patients admitted to the emergency department and possibly suffering from pulmonary embolism had perfusion scan as first procedure. The referring emergency physician was thereafter asked whether the perfusion scan had an impact on patientʼs management and decision-making. The results of this examination were also compared to the final diagnosis at hospitalʼs discharge.

Perfusion scan had an important impact in 39 patients (74%). Nine out of the 16 patients whose perfusion scan was interpreted as high probability for pulmonary embolism had pulmonary embolism as final diagnosis. None of the 14 patients with normal perfusion scan and none of the 23 patients with abnormal and equivocal perfusion scan had pulmonary embolism as final diagnosis.

This study demonstrates that perfusion scintigraphiy used alone remains useful as it will allow the possibility to exclude embolism in more than 20% of the cases and as it will justify the initiation of appropriate treatment in about 30% of the cases. It also shows that perfusion scan has an important impact on patientʼs management in more than 70% of the cases.

L’embolie pulmonaire, parfois mortelle, se diagnostique actuellement à l’aide du CT scanner hélicoïdal ou de la scintigraphie perfusion/ventilation. Dans l’urgence, ces techniques ne sont pas toujours disponibles. Ce travail a pour buts, d’une part, de déterminer si la scintigraphie de perfusion seule permet, en excluant ou en diagnostiquant une embolie pulmonaire, une première classification des patients et, d’autre part, d’évaluer l’impact de cet examen sur la prise de décision et la prise en charge thérapeutique.

Cette étude prospective a été réalisée lorsque le CT scanner hélicoïdal et la scintigraphie de perfusion/ventilation étaient indisponibles. Durant un an, 53 patients d’âge moyen de 60 ans admis aux urgences suspects d’embolie pulmonaire bénéficièrent d’une scintigraphie pulmonaire de perfusion. Les résultats de la scintigraphie de perfusion furent comparés au diagnostic final. Le médecin en charge du patient fut invité à évaluer l’impact de cet examen sur la prise en charge thérapeutique et la prise de décision.

Lorsque le résultat de la scintigraphie fut comparé au diagnostic final, neuf des 16 patients, dont la scintigraphie était interprétée comme « probabilité élevée d’embolie pulmonaire », souffraient effectivement de cette pathologie. Aucun des 14 patients, dont la scintigraphie était interprétée comme «faible probabilité d’embolie pulmonaire » et aucun des 23 patients, dont l’examen était anormal mais non suggestif d’embolie pulmonaire, ne souffrait d’embolie pulmonaire. Concernant l’apport de la scintigraphie de perfusion, celui-ci était important chez 39 patients (74 %).

Ce travail démontre que la scintigraphie de perfusion seule reste utile dans les situations d’urgence: elle permet d’exclure le diagnostic d’embolie dans plus de 20 % des cas et de confirmer la nécessité de débuter un traitement dans quelque 30 % des cas. Dans ce travail les urgentistes ont estimé que cet examen a un impact important sur la prise en charge et la prise de décision.