Depuis plus d'une décennie, l'imagerie colique radiologique a abandonné les techniques conventionnelles (lavement) au profit de l'imagerie en coupes du côlon. Devant la suspicion d'une pathologie colique, c'est la coloscopie qui est l'examen habituel de première intention, l'imagerie en coupes intervient soit en première intention en situation d'urgence, soit en complément de la coloscopie. Cette collaboration existe également avec les progrès de la coloscopie virtuelle dans la prévention du cancer colique. En pratique courante, l'imagerie en coupes du côlon permet une évaluation de la paroi colique que ce soit en échographie, au scanner ou en IRM, ainsi que de son environnement péritonéal, voire global abdominopelvien. En raison de sa fréquence et de son importance thérapeutique, la multiplication des examens tomodensitométriques et/ou échographiques pour des signes cliniques variables doit permettre un dépistage du cancer du côlon, notamment chez les patients âgés de plus de 50 ans ou à risques comme les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI). Pour le cancer du côlon, la tomodensitométrie (TDM) est essentielle dans la prévention, le dépistage, le diagnostic, le bilan d'extension et le suivi thérapeutique. La tomographie d'émission par positrons couplée au scanner (TEP-TDM) est utile dans cette perspective oncologique notamment dans le suivi thérapeutique, en cas de discordance ou d'insuffisance dans l'évaluation tomodensitométrique. Le développement de nouveaux traitements va imposer une évolution vers une imagerie toujours plus morphologique (TDM, imagerie par résonance magnétique [IRM] et échographie) mais aussi fonctionnelle et moléculaire avec une fusion multiparamétrique des données des différentes modalités. La quantité d'information recueillie imposera le recours à l'intelligence artificielle (IA). Cette évolution est plus avancée pour le cancer rectal mais commence à concerner le cancer colique et les MICI. En dehors du cancer colique, l'imagerie en coupes permet une bonne évaluation de toutes les pathologiques coliques y compris en situation d'urgence. L'échographie et l'IRM sont surtout utiles en raison de l'absence d'irradiation pour étudier et suivre les pathologies coliques inflammatoires, notamment chez les sujets jeunes et les femmes en âge de gestation.