La pandémie actuelle liée au virus SARS-CoV-2 est un problème de santé publique majeur La COVID-19 est une maladie infectieuse à transmission interhumaine essentiellement aérienne, responsable de manifestations cliniques de gravité différente selon les individus. Cette pandémie a abouti à un nombre considérable d’hospitalisations notamment dans les services de pneumologie et de soins intensifs avec de nombreux décès à déplorer en particulier parmi la population vulnérable Le service de pneumologie de Sétif est l’un des premiers services qui ont fait face à cette pandémie dès le mois de mars 2020 et continue à le faire jusqu’à ce jour.

Étude rétrospective réalisée au service de pneumologie du CHU de Sétif, sur une série de 1326 patients dont le diagnostic était confirmé par une PCR et/ou une TDM thoracique durant la période allant du 30 mars 2020 au 31 août 2021.

Au total, 1326 cas ont été colligés (757 hommes et 569 femmes), la moyenne d’âge était de 64 ans [17ans–101 ans] avec un pic de fréquence chez les sujets dont l’âge était situé entre 62 et 71 ans. Beaucoup de patients n’habitent pas la ville de Sétif néanmoins ils ont été pris en charge à notre niveau et représentent 18,71 % des admis soit 248 patients. La recherche de notion de contact avec un cas confirmé ou suspect de COVID-19 était retrouvée chez 694 malades (52,33 %). Les comorbidités sont des facteurs de risque d’augmentation de la sévérité du COVID, elles étaient retrouvées chez 547 malades (41,26 %), représentées par le diabète chez 464 malades (35 %), l’hypertension artérielle chez 423 malades (31,96 %), l’obésité chez 226 malades (17,05 %), les cardiopathies chez 202 malades (15,23 %), la BPCO chez 121 malades (09,16 %), les dysthyroïdies chez 106 malades (8 %), l’asthme chez 76 malades (5,75 %) et le SAOS chez 28 malades (2,14 %).

Le profil radio-clinique de la COVID-19 est très polymorphe. La cible principale du virus SARS-CoV-2 est le poumon, mais une atteinte multisystémique potentiellement grave est fréquente. L’étude menée dans notre service a pu objectiver la prédominance d’un profil radio-clinique sévère chez des terrains poly-morbides. Le scanner thoracique garde une place prépondérante, surtout devant les insuffisances du diagnostic virologique souvent liées à des problèmes d’ordre logistiques. Actuellement, au service de pneumologie de Sétif, le nombre de patients hospitalisés semble repartir à la hausse, nous continuons à prendre en charge nos malades malgré le manque de moyens.