Le scanner thoracique lève le voile sur les séquelles pulmonaires du COVID - 25/12/21
Résumé |
Introduction |
La gravité de l’infection à SARS-CoV-2 réside non seulement dans le risque important de mortalité en phase aiguë mais aussi à long terme compte tenu de séquelles essentiellement pulmonaires. Le but de notre étude est de préciser le type d’atteinte parenchymateuse et d’expliquer les facteurs favorisants.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective intéressant 45 sujets ayant été infectés par le SARS-CoV-2, menée au service de pneumologie COVID entre octobre et mars 2021. Les patients ont été revus à la consultation externe après trois mois de l’infection avec une TDM thoracique de contrôle. Ils ont été divisés en deux groupes selon la présence ou non d’anomalies scanographiques.
Résultats |
Il s’agit de 45 patients avec un sex-ratio de 2 soit 15 femmes et 30 hommes. La moyenne d’âge a été de 63±11 ans [37–87]. Les comorbidités les plus associées ont été l’hypertension artérielle, la dyslipidémie, le diabète et l’hypothyroïdie dans 40 %, 17,8 %, 15,6 % et 6,7 % des cas respectivement. L’étendue de l’atteinte scanographique initiale a été de moins de 25 % pour 10 sujets, de 25 à 50 % pour 13 patients, de 50 à 75 % pour 10 patients et de plus de 75 % dans 3 cas. Le délai moyen de réalisation du scanner de contrôle a été de 98±31 jours. L’étude scanographique a objectivé la présence d’anomalies parenchymateuses chez 34 (75 %) sujets avec une régression des lésions initiales dans 91 % des cas. Dans le groupe 1, on a noté une fréquence plus importante de sujets âgés, de tabagiques et ceux hospitalisés pour une pneumopathie sévère : 60 % versus 40 %, 65 % versus 35 % et 61 % versus 31 %. Les lésions scanographiques les plus décrites ont été : le verre dépoli dans 53,3 % des cas, les condensations dans 13,3 %, les réticulations dans 28,9 %, l’épaississement des septa dans 15,6 % des cas et le rayon de miel dans 4,4 % des cas. Le degré de l’atteinte scanographique a été de 7±11 % [0–50]. L’étude univariée n’a pas montré d’association entre la persistance d’anomalie scanographique et les comorbidités, l’âge, le rapport neutrophiles sur lymphocytes, la durée de l’oxygénothérapie.
Conclusion |
Les lésions scanographiques les plus trouvées en post-COVID ont été le verre dépoli, les réticulations et l’épaississement des septa. D’où l’intérêt d’une surveillance aussi bien clinique que radiologique des sujets atteints d’une infection à SARS-CoV-2.
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Vol 14 - N° 1
P. 134-135 - janvier 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.